C'est l'un des plus gros et des plus impressionnants chantiers en cours actuellement dans Brive (Corrèze). Au milieu du bâtiment de l’ex-caserne Brune, côté rue d’Espagnac, la pelleteuse, qui s’affaire, paraît même presque petite au milieu des centaines de mètres cubes de gravats qu’elle doit évacuer d’ici à la fin de ce mois de septembre.
Près d’un an après le début des travaux, en novembre dernier, les va-et-vient de l’engin suffisent à mesurer l’ampleur du chantier lancé pour transformer le lieu en plus d’une centaine de logements.
La contrainte de conserver la quasi-totalité des façadesDans le cas d’une création pure et simple de résidence, les premiers appartements prendraient sûrement déjà forme. Mais, ici, pas question de dénaturer l’architecture héritée de l’époque où le 126e Régiment d'infanterie de Brive occupait encore les lieux.
Pour conserver les quatre murs de ce bâtiment de soixante mètres de long par une quinzaine de large, ses planchers et cloisons ont donc d’abord été méticuleusement grignotés pendant près de dix mois.
Avec quelques surprises à la clé malgré les diagnostics réalisés en amont. « Ça arrive toujours, glisse Dorian Marson, le maître d’œuvre de Kalilog. On a dû composer avec des poutres qui étaient cachées et aussi de l’amiante en plus. »Le chantier vu d'un des appartements de la rue d'Espagnac. La percée au milieu de l'édifice va servir à relier le bâtiment d'origine aux trois extensions qui vont être créées dans les mois qui viennent.
Encore un peu plus d'un an de travauxMais le plus gros défi technique est bien de rénover l’édifice sans altérer sa structure. Pour ce faire, tout un système de poutres métalliques a été installé, à chaque étage, pour rigidifier les façades.
« Des résidences de cent logements, on est habitué à en faire, mais avec cette contrainte, c’est une première pour moi, et c’est hyper intéressant, souligne Dorian Marson. La grosse spécificité, c’est qu’on doit créer une boîte dans une boîte. »Des étais et des poutres métalliques permettent de soutenir les façades en l'état durant les travaux.
Une résidence autonomie et des logements à la locationUne fois terminés, en octobre 2025, le nouveau bâtiment et ses trois extensions donnant sur la rue d’Espagnac, accueilleront à la fois une résidence autonomie de 95 logements allant du T1 bis au T3, et 28 autres appartements à loyer abordable, gérés par le bailleur social Polygone.Lors du lancement du chantier, en novembre 2023, Kalilog avait présenté cette maquette montrant la résidence terminée avec à l'arrière-plan le bâtiment existant et, au premier, les trois extensions qui vont venir se greffer dessus.
Reconversion. La création de cette résidence s'inscrit dans le projet plus global de reconversion de l'ex-caserne. Juste à côté, un autre chantier est d'ailleurs en cours pour créer un bâtiment neuf avec parking souterrain qui accueillera des entreprises du secteur tertiaire à l'horizon 2026 et 2027. À côté du chantier de la résidence, le futur immeuble, jumeau d'Unofi, est également en chantier. Les fondations de son parking souterrain de 150 places sont en cours.Sur ce même site, un deuxième bâtiment de l'ancienne caserne va également être déconstruit de l'intérieur puis réaménagé pour accueillir le futur pôle culturel de la ville à l'horizon 2028.
Michaël Nicolas
