Hormis de très rares exceptions (voir par ailleurs), l’été 2024 ne restera pas dans les annales. La faute, notamment à un mois de juillet plombé par plusieurs phénomènes. Comme toujours, la météo est la première des raisons qui peut expliquer une fréquentation en baisse aussi bien sur le territoire de l’office de tourisme Terra Volcana que sur celui de Combrailles Auvergne.
« On a connu un mois de juillet moribond, analyse Virgine Delas, directrice de Terra Volcana. Cette année, le démarrage a été encore plus tardif que les années précédentes, aux alentours du 20 juillet. Il y a eu la météo, mais on a aussi constaté que l’atmosphère était plombée par les élections. Les gens n’avaient pas forcément la tête aux vacances. »
Météo, élections, Jeux Olympiques...À cela est aussi venu s’ajouter un effet Jeux Olympiques qui a touché tous les acteurs du secteur du tourisme. « En juillet, on constate une baisse de 15 % par rapport à l’année dernière, regrette Yann Garnache de l’office de tourisme Combrailles Auvergne. Certains pouvaient penser que les Parisiens quitteraient Paris pour la province, mais ça n’a pas été le cas. L’autre phénomène que l’on constate, c’est que pour certains, les vacances commencent plus tard, en fonction des résultats sur Parcoursup, et c’est une tendance à laquelle on devra s’adapter. »
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Heureusement pour les professionnels du tourisme, le mois d’août a permis de « sauver les meubles ». « L’un dans l’autre on fait + 2 % par rapport à l’été 2023, explique Virginie Delas. Nous n’avons pas encore les chiffres affinés, mais nous allons faire une année 2024 proche de 2023. »
Un mois d'août qui rattrape le mois de juillet« En août, on a senti que les gens avaient vraiment besoin de vacances, souligne Yann Garnache. Ce qui est assez étonnant, c’est que certains restaurateurs du territoire nous disent qu’août leur a permis de rattraper juillet et même de faire mieux que ce qu’ils attendaient. »
Si les activités de pleine nature sont évidemment toujours aussi prisées des touristes qui viennent découvrir Terra Volcana ou Combrailles Auvergne, les « sites phares » ont eux aussi eu toute leur importance pour limiter la casse cet été.
Vulcania et Lemptégy restent des locomotivesParmi ceux-là, Vulcania, bien sûr. Même si du côté du parc le bilan est tout aussi contrasté. « Nos résultats de fréquentation sont plombés pour les mêmes raisons que tous les autres, raconte Frédéric Goullet. On a eu une grosse mauvaise surprise en juillet et une énorme bonne surprise en août. Notre satisfaction, c’est qu’il s’est simplement agit d’un report de vacances, pas d’une annulation. En août, on a reçu quelque 110.000 visiteurs ce qui est un record. Au final avec près de 180.000 visiteurs, on atteint notre objectif, mais pas de la manière qu’on avait imaginée. »
Du côté du volcan de Lemptégy, le bilan est à peu près le même. Avec un peu plus de 80.000 visiteurs durant l’été, le site égale son record de 2023. « On a fait un été satisfaisant même si on aimerait faire toujours plus », sourit Cyrielle Ferandou, responsable de la communication. Enfin, la Grotte de la pierre de Volvic aussi a vécu un été mitigé. « Sur la Grotte des lumières on a été toujours été complet, mais sur la visite classique, on a une fréquentation en baisse », conclut Cyrielle Ferandou.
Le vélorail des Fades enregistre un nouveau record
Si la plupart des acteurs touristiques du territoire ont vécu un été contrasté en termes de fréquentation, le vélorail des Fades a de son côté dû faire face à une demande en forte augmentation.
On ne peut pas dire que la météo estivale ait été plus clémente dans ce coin des Combrailles qu’ailleurs sur le territoire. Pourtant, le vélorail des Fades vient de vivre un été record. « La météo n’a pas forcément été bonne et c’est donc une très bonne surprise », se réjouit Christophe Faivre. Avec une fréquentation qui a bondi de 20 %, le vélorail des Fades va pour la première fois de son histoire dépasser les 30.000 visiteurs sur l’année.
Une année record avec plus de 30.000 visiteurs« Depuis l’ouverture en avril, on est en progression tous les mois, analyse celui qui sera sur le pont jusqu’aux vacances de la Toussaint. On n’a pas vraiment d’explications à ce phénomène. On n’a pas encore analysé en profondeur nos résultats, mais on a une clientèle semblable aux autres années avec quelques étrangers. »
Ouvert en 2020, le vélorail va donc battre un record cette année avec quelque 31.000 utilisateurs au total. « Tout au long du mois d’août, on était complet 2-3 jours avant, souligne Christophe Faivre. D’habitude, c’est le cas uniquement sur la grosse période entre le 10 et le 25 août. »
En progression constante depuis son lancement, le vélorail des Fades semble même atteindre ses limites. « Là, je pense qu’on est au maximum », conclut le gérant. Une énorme réussite pour la structure qui fait presque figure d’exception sur un territoire où la saison estivale a souvent été sauvée par un très bon mois d’août seulement.
Nourredine Regaieg
