"C’est la douche froide, une vraie déception, car nous avons plutôt l’habitude de travailler en concertation avec l’Éducation nationale." Bertrand Barraud, maire d’Issoire, avait encore du mal à comprendre la décision de l’Inspection académique qui venait d’annoncer la fermeture d’une des trois classes au sein de l’école maternelle du Pré-Rond (50 élèves inscrits). Retirant un poste d’enseignant, mais également d’Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles).
"Les conditions d’accueil vont se dégrader"L’élu regrette la rapidité de ce positionnement. "La rentrée est à peine faite que l’on nous annonce une suppression de classe. On ne peut pas se préparer !" "La rentrée a été normale et on change tout. Nous sommes dans l’incompréhension. C’est aussi une perturbation pour les enfants qui sont dans leurs premières années d’école et qui vivent des moments cruciaux", avoue Aurélie Breleau représentante des parents d’élèves.
Les Issoiriens regrettent, par ailleurs, que la spécificité de l’établissement ne soit pas prise en compte : "On accueille des enfants de familles itinérantes et de voyageurs. Donc, on sait que le nombre d’élèves va augmenter."
"Il y a souvent des arrivées autour des vacances d’octobre"
Le maire tient également à souligner la "très grande qualité de l’équipe enseignante" qui œuvre dans un établissement assez spécifique. "Les conditions d’accueil vont se dégrader même si l’équipe éducative est totalement engagée", craint la maman.
Mobilisation généraleEn réaction, le premier magistrat a rédigé un courrier au directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen). Tout comme la députée du Puy-de-Dôme, Delphine Lingemann, et les familles. Courriers qui ont vu le Dasen annoncer un "soutien marqué » avec la mise à disposition de remplaçants disponibles, au minimum, sur trois demi-journées par semaine". Une réponse pas satisfaisante. "Je doute qu’il puisse tenir cet engagement dans le temps", répond le maire. Même son de cloche du côté des parents d’élèves. "Cela risque d’être encore du changement pour les enfants et de perturber les classes."
Le conseil départemental de l’Éducation nationale du 17 septembre doit entériner cette fermeture (ou non). D’ici là, le maire promet de frapper à toutes les portes et de "faire le maximum" pour conserver cette classe. Les parents d’élèves, eux, ont affiché des pancartes sur le portail de l’établissement et les cartables des écoliers. Alors qu’une pétition circule pour réussir à faire pencher la balance du côté d’un maintien de cette troisième classe.