On a pratiquement tous entendu parler de cette fameuse PLS. Mais à quoi sert-elle et quand faut-il l’utiliser ? Si vous n’êtes pas formés aux gestes de premiers secours, voici pourquoi il est utile de connaître cette technique.
Pourquoi la PLS est-elle importante. « La PLS permet de maintenir libres les voies aériennes supérieures de la victime. Ainsi, l’écoulement des liquides peut se faire (sang, salive, liquide gastrique…) en évitant que la langue ne chute dans le fond de la gorge. Ce qui pourrait provoquer un étouffement », explique Brice Jules, formateur à la Protection civile du Puy-de-Dôme.
Quand mettre en PLS. « Cette technique est indiquée chez toute victime qui ne répond pas, ne réagit pas, mais respire », détaille-t-il. La PLS : si et seulement si la personne respire ! Car si aucun signe de respiration n’est visible, il faut faire un massage cardiaque.Si la personne respire, a perdu connaissance mais est traumatisée (accident, chocs…), on demande l’avis des secours avant de la mettre en PLS.
Vérifier la respiration. On s’assure que la personne respire : J’entends un souffle perceptible, je le sens sur ma joue en me penchant sur son visage, je vois sa poitrine qui se soulève.
La technique. Elle respire, a perdu connaissance et n’est pas traumatisée : retirer les lunettes de la victime ; rapprocher délicatement les jambes de l’axe du corps ; placer le bras de la victime, situé du côté sauveteur, à l’angle droit de son corps ; plier le coude de ce même bras en gardant la paume de la main de la victime tournée vers le haut ; se placer à genoux à côté de la victime, au niveau de son thorax ; saisir le bras opposé et amener le dos de la main de la victime sous son oreille, côté sauveteur ; maintenir le dos de la main de la victime pressée conte son oreille, paume contre paume ; attraper sa jambe opposée, avec l’autre main, juste derrière le genou ; relever la jambe tout en gardant le pied au sol ; s’éloigner du thorax de la victime afin de pouvoir la retourner sans avoir à reculer.
Ensuite, on retourne la victime : pour cela, on tire sur la jambe relevée de la personne afin de la faire pivoter vers le sauveteur (notre photo), jusqu’à ce que le genou touche le sol, sans brusquerie et en en un seul temps : on dégage doucement la main du sauveteur située sous la tête de la victime, tout en préservant la bascule de la tête en arrière, en maintenant le coude de la victime à l’aide de la main du sauveteur précédemment situé au genou.Mettre en PLS une personne inconsciente, qui respire, peut éviter, par exemple, qu’elle s’étouffe.
Enfin on stabilise la victime : on ajuste la jambe située au-dessus en maintenant d’une main le bassin, de telle sorte que la hanche et le genou soient à l’angle droit. On ouvre la bouche de la victime sans bouger la tête, pour libérer ses voies respiratoires.
S’entraîner. C’est finalement assez simple, entraînez-vous en famille, entre amis. L’idéal étant de se former aux premiers gestes de secours. En 2020, seulement 34 % des Français étaient formés aux gestes de premiers secours, contre 95 % des Norvégiens et 80 % des Allemands.
A savoir. Un exemple : en soirée, une personne alcoolisée qui s’endort sur le dos, par sécurité, on la tourne sur le côté pour éviter, en cas de vomissements, tout risque d’étouffement. Si elle perd connaissance, on alerte les secours.
Michèle Gardettemichele.gardette@centrefrance.com
