Comme un petit air de village olympique. Et comme un hommage au grand champion Léon Marchand, l’eau était de la partie. Mais cela n’a pas empêché les Clermontois… pardon, les Puydomois de se précipiter sur place. 750 visiteurs ont ainsi été recensés dès midi, ce samedi 7 septembre, à une seule entrée du jardin.
Chaque Clermontois dans une asso ?Et il y a de quoi faire. La capitale auvergnate ne compte pas moins de 4.000 associations. Et combien d’adhérents ? Autour de la table centrale, les yeux croisent ceux d’Anne-Marie Annat, responsable du Pôle identification, valorisation et animation de la vie associative de Clermont qui gère ce Grand forum. Difficile à dire.
Quelqu’un tente : « Je pense que chaque Clermontois est dans une asso », avec un sourire en coin. Peut-être un peu exagéré. Et pourtant, il suffirait de 35 adhérents de moyenne pour ce soit le cas. Et si…
Les associations font tourner la FranceEt c’est là toute la magie du monde associatif. Il est l’image de l’engagement, de la passion. « Si les associations disparaissaient, le pays ne tournerait plus », résume Anne-Marie Annat. Et ici, aucune exagération. Il y a en France 16 millions de bénévoles. 16 millions de personnes qui forment vos enfants à un sport le mercredi. Qui distribuent de la nourriture aux démunis. Qui enseigne une langue. Qui partage une passion culturelle. Qui défendent leurs droits.
Le monde associatif est un monde sous-terrain. Invisible. La preuve que l’être humain peut travailler des heures gratuitement ou presque. Par simple passion. Ou par mission. De quoi, peut-être, rabattre le caquet de quelques dirigeants qui cherchent à nous définir autrement.
L'effet JO plein potSur les 4.000 associations clermontoises, 300 à 350 proposent une activité sportive. Moins de 10 % et pourtant, c’est souvent à elles que l’on pense en premier. Encore plus en cette année d’olympiade. Il faut dire que Clermont est particulièrement bien pourvue. « En particulier parce que nous avons beaucoup d’associations de quartier », explique Gérald Nivelon, directeur de l’office municipal du sport de Clermont. L’effet JO ? Bien présent. Comme à chaque olympiade. Certainement exacerbé par cette édition parisienne. « Je m’occupe du basket et nous avons déjà une hausse de 19 % sur le département. Mais nous verrons réellement l’effet vers le 1?? novembre. Toutes les inscriptions des moins de 18 ans auront été faites. Ils représentent la très grande majorité des adhérents d’une association sportive. La très bonne nouvelle, c’est que nous avons un effet sur le handisport. » Le sport a globalement le vent en poupe. Pour de multiples raisons sociologiques, mais aussi depuis le Covid. « Notre seule liberté était d’aller marcher une heure. Les gens ont découvert les bienfaits. Et surtout, ils ont découvert le sport bien-être, loin de la compétition. Et pas seulement le troisième âge. »
Simon Antony