« Le plus choquant c’est que Marine Le Pen ait donné son aval pour le choix de notre Premier ministre. »
Dans les rangs de la mobilisation "Ensemble contre le coup de force de Macron", à Aurillac, Thomas et ses amis écoutent les discours. « Depuis 2022, on entend qu’il faut faire barrage à l’extrême droite et dès qu’un parti politique commence à être puissant à gauche, les gens qui ont des intérêts économiques se tournent vers l’extrême droite plutôt que de redistribuer l’argent. C’est toujours pareil. »
"Un déni de démocratie"Tracts et pétition pour la destitution du président de la République en main, Françoise est, elle, venue de Saint-Flour, pour participer au mouvement. « C’est un déni de démocratie après les élections, un président tout-puissant qui veut imposer ses volontés. La nomination de Barnier est un vol manifeste des volontés du peuple. Lucie Castets était un bon choix qui mettait tout le monde d’accord. »
« Le déni de démocratie auquel se livre Emmanuel Macron suite à sa défaite aux législatives, ne constitue en rien une surprise, lançait Martine, pour la France insoumise […]. Nous assistons à une dérive autoritaire de l’extrême centre. Nous allons voir qui s’associera ou non à la procédure de destitution du président de la République et qui votera ou non la motion de censure qui sera déposée contre le gouvernement Barnier. Tous ceux qui ne prendront pas part à ces deux actes de rejet des politiques de Macron seront ses complices. »
On se mobilise, rien n'est perdu, on ne baisse pas la tête, on est là !
Pour Aurélie Demoulin, secrétaire départementale du PCF : « Les Français et Françaises ont dit non à la haine, non au RN ; la gauche, en quelques jours, a su s’unir et faire front, front populaire. Elle a su porter une politique alternative, l’espoir qu’incarne le programme du Nouveau front populaire. Le président continue de rejeter le changement d’orientations politiques voulu par nos concitoyens, de bafouer le peuple et contourne le résultat des urnes. Les Français et les Françaises veulent du changement, nous ferons tout pour qu’ils l’obtiennent […]. Nous refusons l’austérité dont fait preuve le gouvernement. L’argent doit changer de poche et servir au développement des services publics. »
Loin d’être résignés, ils en appellent à un prochain rassemblement, le 1er octobre.
Texte : Magali Roche Photos : William Duran