Les semaines se suivent et se ressemblent malheureusement pour Le Puy Foot. Comme face à Cannes, une semaine auparavant, la rencontre face à Andrézieux s’est soldée par un match nul et vierge (0-0), vendredi soir. Comme face à Cannes, la bande à Xhemo est tombée sur une formation qui a serré les rangs en défense et limité les risques. Comme face à Cannes, Le Puy Foot aurait pu s’imposer sans un but refusé qui prête à contestation.
Quatre points envolésC’est bien ce dernier point qui suscite le plus de frustration. « S’il faut qu’on marque deux buts tous les week-ends pour être sûr d’en avoir un d’accordé, ça va devenir compliqué », souffle Stéphane Dief, après avoir revisionné l’action. Sur la vidéo et les images arrêtées, Davel Mayela semble, selon lui, dans une position licite au moment de s’élancer pour récupérer le ballon et marquer dans le temps additionnel. Après le superbe retourné acrobatique refusé à Yann Diebold contre Cannes, alors que lui non plus ne paraissait pas hors jeu, cela fait beaucoup à encaisser en l’espace d’une semaine. Et ça pèse déjà lourd dans la balance puisqu’avec quatre points supplémentaires, Le Puy serait en tête du championnat.
Le but refusé n’était pas le seul fait reproché aux arbitres, à l’issue de la partie. Les deux équipes s’accordaient à dire que les cartons ont été sortis trop facilement, alors qu’aucun mauvais geste n’était à déplorer dans ce derby. Au total, douze biscottes, six de chaque côté, ont été distribuées. Il faut dire que l’arbitre s’était retrouvé dans une situation délicate en donnant deux avertissements à Andrézieux, dès la troisième minute de jeu, alors qu’un seul aurait suffi. Ce qui s'apparente à une erreur d’appréciation a sans doute conditionné la suite de sa rencontre en le plongeant dans une mauvaise dynamique.
« C’est épatant. Ou incompréhensible »« Je ne comprends plus l’arbitrage, peste Stéphane Dief. Comment mon équipe, qui propose autant, peut prendre tant de cartons dans un match ? J’ai presque envie de dire que c’est épatant. Ou incompréhensible. »
Le sentiment d’injustice est tel que le manager général, Olivier Miannay, a aussi tenu à réagir sur ses réseaux sociaux. « Le travail de nos dirigeants pour boucler des budgets de plus en plus importants, le travail de nos éducateurs pour rendre le spectacle agréable, l’investissement de nos joueurs… Tout est remis en question chaque week-end et de plus en plus souvent par des décisions à contresens, par des attitudes déplorables et des paroles sur le terrain irrespectueuses », a-t-il écrit. Avant de conclure : « Peu importent les conséquences de mon coup de gueule. Il fallait le dire, car, marre de subir sans rien dire. »
Les acteurs du football ont tendance à dire que les décisions doivent s’équilibrer sur une saison. Après avoir vécu deux voire trois matchs frustrants consécutivement, Le Puy Foot doit garder son calme et espérer que la pièce va enfin tomber du bon côté.
Lucas Jacquet
