Les travaux, lancés mi-août, ont pour but la réfection des égouts et plus largement de tous les réseaux souterrains, mais aussi la rénovation de l’entrée du bourg ainsi que de la route départementale. La fermeture de cette portion de voie a donc été nécessaire pour pouvoir creuser la chaussée.
Circulation coupée, commerces d'Auzon désertés...Afin de minimiser les effets négatifs de ce projet, deux déviations ont été mises en place, en plus d’un accès piéton et vélo. La première, réservée aux habitants de la commune possédant un véhicule léger, passe par la rue des Chauds Basses. La deuxième, mise en place par le Département, est à destination de tous les automobilistes et poids lourds. Elle renvoie vers les RD16 et RD588.
Malgré ces aménagements, des complaintes se font entendre. Riverains et commerçants constatent plusieurs problèmes. Le premier d’entre eux : la déviation réservée aux habitants de la commune. "On a créé cette voie provisoire qui ne devait être destinée qu’aux Auzonnais. Or, tout le monde y passe. Et, le problème, c’est que des personnes qui sont extérieures à la commune commettent des incivilités, roulent beaucoup trop vite et ne respectent pas les priorités", explique Giovanni Piludu, maire de la commune.
Il déclare également qu’à son sens, ce ne sont pas les changements au sein de la commune qui agacent le plus la population, mais plutôt la déviation départementale qui les obligerait à faire un détour.
Des riverains prévenus au dernier momentL’avis de l’édile n’est que partiellement partagé par les habitants. Certains reprochent par exemple à la municipalité de ne pas les avoir prévenus assez en amont. "On a découvert sur Facebook que tout serait fermé moins d’une semaine avant le début des travaux. On n’a pas reçu de mot dans les boîtes aux lettres, personne n’est venu nous voir pour nous mettre au courant… Si on l’avait su avant, on aurait peut-être eu le temps de s’organiser différemment."
Cet avis est également soutenu par les commerçants du centre, qui, pour certains, se retrouvent durement touchés par la situation actuelle. "Il y a un jour où j’ai eu 40 clients de moins que d’habitude, témoigne l’une d’entre eux. Si rien ne change, dans deux mois, je mets la clé sous la porte."
Ils déplorent aussi qu’aucune consultation publique n’ait été mise en place et qu’ils n’aient pas pu donner leur avis ou proposer des solutions alternatives, notamment concernant les modalités de circulation. Le constat général est donc celui d’un manque d’anticipation.
Cette semaine, une circulation alternée a été mise en place temporairement, grâce un accord entre la mairie et l’entreprise Marquet, responsable des travaux. Les commerçants, quant à eux, sont en attente de précision concernant de potentielles aides pour pallier la diminution de leur chiffre d’affaires due aux travaux.
Marie Vincent
