Hippodrome de Vichy-Bellerive, jour de réunion hippique?! Bien sûr, on peut suivre les courses debout derrière la main courante. Ras du gazon pour mieux trépigner des pieds?!Ou alors depuis les gradins, plus ou moins haut perché, avec vue dégagée. Il y a aussi celles et ceux qui, comme dans leur salon, se placent face à l’immense écran et suivent de près ainsi les épreuves sans jumelles. Il en est même d’autres qui amènent leur fauteuil pliable pour se positionner à l’endroit de leur choix, souvent un peu à l’écart.
Le concept est simpleEt puis, il y a ceux qui prennent le bus… Pas pour aller voir ailleurs, bien au contraire mais pour suivre la course au plus près. Très près. En effet, parmi les nombreuses animations que proposent les responsables de l’hippodrome, il y a le bus accompagnateur.Le concept est simple. On prend siège dans un bus qui tourne sur une piste parallèle à l’anneau de course à quelques mètres de ce dernier. Derrière les vitres, comme sur un écran, à quelques mètres, les chevaux se disputent le podium pour de vrai. Un peu comme une attaque de diligence avec caméra embarquée.Auparavant, il a fallu s‘inscrire à la boutique accueil. Il vous en a coûté deux euros si vous avez plus de cinq ans. Billet en poche, vous suivez Christophe qui depuis plusieurs années assure le service. Pas plus d’une vingtaine de personnes. Celui-ci va positionner le bus dans la raquette - lieu de rassemblement lors des courses de trot – entre le véhicule des sheriffs (commissaires et juges de course) et l’ambulance.
Top départ?! Le bus vient se positionner à hauteur du peloton, et à partir de là on peut suivre toutes les péripéties de la course. Les efforts des attelages pour se positionner au mieux. Les roues des attelages se frôlent. Les jockeys s’agitent. Les naseaux fument. À peine le temps de quelques photos, et le premier tour est bouclé. Sur les injonctions des commissaires, une monture s’écarte, disqualifiée pour avoir perdu la cadence du trot. Tout à l’heure en pole position, un étalon à la robe sombre a reculé dans les derniers rangs. Franck, passager et parieur, ne lâche pas du regard son favori.
Virage pris sur les chapeaux de rouesQue dire de la seconde boucle, sinon que le rythme s’accélère encore. La tension est palpable à l’intérieur du peloton. Le compteur affiche les 50 km/h à l’amorce du dernier virage pris sur les chapeaux de roues. Ultime ligne droite, l’aiguille est quasiment sur le 60 km/h. Le cheval en tête qui faiblit. Un autre revenu du diable vauvert. Même aussi bien placés, difficile de dire qui l’a emporté. La photo-finish sera nécessaire.
La parenthèse a duré une poignée de secondes mais que d’images et d’émotions pour le novice. Prêt à remettre deux euros pour la prochaine course. Du trot monté, ça doit être encore autre chose.Christophe en vieux cow-boy blasé ramène ses troupes de l’autre côté de la main courante. « En nocturne, avec les lumières, la magie marche encore mieux?! »
