Les Corréziens qui prévoyaient de déposer des vieux vêtements ou des textiles usagés dans les containers du recyclage vont devoir les remiser dans les armoires ou au garage. La délégation territoriale de la Croix-Rouge qui gère ces points de collecte en Corrèze a fait savoir qu’elle ne pouvait plus, momentanément, continuer ses ramassages réguliers. Ces containers à textiles, on les trouve dans toutes les déchetteries du département, sur les parkings de certains supermarchés ou dans l’espace public.
Partout pareil en France et en Europe« Il y a un engorgement dans presque tous les centres de tri, non seulement en France, mais dans toute l’Europe, indique Gérard Bordas, le responsable de la Croix-Rouge en Corrèze. Du coup, l’entreprise à qui nous vendions les textiles refuse nos stocks de vieux vêtements. »La Croix-Rouge vend une grande partie de son stock, fruit de la collecte en Corrèze, à Gebetex, une entreprise spécialisée dans le recyclage, dans l’Eure, à Vernon. L’autre partie est traitée localement par des bénévoles et proposée à la vente à très bas prix dans les Vesti-boutiques de la Croix-Rouge.Concrètement, les vêtements, textiles mais aussi chaussures, sont collectés par des bénévoles grâce à un petit camion sur la soixantaine de sites en Corrèze ou sont dispatchés les containers. Après un premier tri, le plus gros de la collecte est déversé dans des remorques de camions stationnées non loin de Tulle. « Puis, tous les dix jours environ, un tracteur vient atteler la remorque pour la conduire chez Gebetex, complète Gérard Bordas. Nous avons été avertis que les deux dernières remorques ne seront pas remplacées. Or, nous à la Croix-Rouge, nous n’avons pas la possibilité de stocker ces volumes, c’est impossible ».
Il faut stopper momentanément la collecteLe problème qui risque de survenir, c’est que les gens continuent de remplir les containers sur les points de collecte, puis, quand ils seront pleins, déposent leurs sacs aux pieds de ces containers.Dans ce contexte, la Croix-Rouge demande aux Corréziens de remettre à plus tard leurs dépôts dans les containers. « Il faut essayer de garder ces vieux textiles jusqu’à ce que la situation revienne à la normale », plaide-t-il.Autre solution, se tourner vers d’autres associations caritatives.Arnaud Besnard
Une nouvelle boutique de la Croix-Rouge à Ussel