Peut-être avez-vous vu fleurir ses affiches en centre-ville de Thiers, floquées de petites silhouettes animales entourées d’un fer à cheval bleu. L’Agepa veille depuis peu au bien-être de nos amies les bêtes, dans le Puy-de-Dôme et au-delà.
Rencontre avec sa présidente, Lætitia Lagnes, une Thiernoise ancienne réserviste en gendarmerie et ancienne maître chien comportementaliste.
Quand et comment votre association a-t-elle été créée ?
L’Agepa est née le 29 novembre 2023 donc nous sommes tout récents ! J’ai auparavant passé un an et demi à la Brigade de protection animale (BPA) que j’ai finalement quittée pour des raisons personnelles avant de monter ma propre association.
Comment se compose l’Agepa ?
Nous sommes une dizaine de bénévoles : quatre enquêteurs et six familles d’accueil, qui hébergent des animaux le temps de leur trouver une famille définitive. Nous agissons au niveau national avec deux enquêteurs dans le Puy-de-Dôme, un dans l’Allier et un dans les Alpes-Maritimes.
En quoi consiste le travail de ces quatre enquêteurs ?
Nous agissons sur signalement. En premier lieu, nous faisons une visite de contrôle au propriétaire de l’animal que l’on soupçonne d’être maltraité.
Ce dernier n’est pas obligé de nous recevoir, mais nous lui expliquons que s’il accepte la conciliation, nous n’irons pas plus loin dans nos poursuites - en tout cas lorsqu’il ne s’agit pas d’atteinte gravissime au bien-être animal. Nous menons également une enquête auprès du voisinage et des vétérinaires.
Quels types de signalement recevez-vous ?
Nous nous occupons de tout type d’animal, car ils ont tous le droit de vivre heureux : des lapins aux poules, en passant par les chiens, les chats ou encore les bovins. Cela peut être de la maltraitance par négligence ou ignorance, dans ce cas nous faisons de la pédagogie avec le propriétaire.
Nous avons actuellement une cinquantaine de dossiers en coursMais il peut aussi s’agir d’atteintes plus graves comme de la zoophilie ou des actes de torture et de barbarie. Là, nous déposons une plainte auprès de la gendarmerie ou de la police. Nous avons actuellement une cinquantaine de dossiers en cours.
Vous travaillez, d’ailleurs, avec les forces de l’ordre…
Oui, ils nous appellent parfois notamment pour récupérer des animaux en divagation. Et ils viennent quelques fois en renfort lorsqu’un propriétaire est agressif. Nous travaillons aussi avec Sara, éducatrice canine des Chiens des bois noirs au Sarraix, à Celles-sur-Durolle afin d’avoir l’avis d’une pro. De même, les forces de l’ordre nous apportent en cas de besoin des conseils sur les procédures à suivre.
Vous avez parfois besoin de leur appui lors de visites de contrôle ?
Oui, certains propriétaires sont agressifs. Les insultes vont avec le job, mais on les accueille avec du calme, des sourires et de la repartie. Quand on m’insulte, je réponds par exemple que c’est une tradition familiale (rires). Mais cela ne me fait ni chaud ni froid : si on me dit quelque chose c’est que je dérange !
Louise Llavori
Pratique. Pour effectuer un signalement à l’Agepa, contactez l’association sur Facebook ou via signalements.agepa@gmail.comL’Agepa recherche des bénévoles, si intéressé, contactez-la via groupe.epa@gmail.com