Edouard Philippe sera candidat en 2027. Le maire du Havre a mis fin au suspense, mardi 3 septembre, dans un entretien au Point, se disant "prêt" en cas d'élection présidentielle anticipée.
Si l'annonce était attendue, le timing pose question au sein de la classe politique, alors qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas choisi de Premier ministre.
"Heureusement qu’en pleine crise politique, certains gardent le sens des priorités et de l’intérêt général", estime, sur X, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel.
"Tout cela est prématuré"Le député apparenté LFI Aymeric Caron s'est, lui aussi, indigné sur X de l'annonce d'Edouard Philippe. "Annoncer sa candidature à la présidentielle dans trois ans au moment où le pays traverse une crise politique gravissime prouve le peu d’intérêt qu’Édouard Philippe porte pour les Françaises et les Français, et le grand intérêt qu’il se porte à lui-même", raille l'élu parisien.
— Aymeric Caron (@CaronAymericoff) September 3, 2024Même son de cloche à droite. "Tout cela est prématuré. Il faut une solution d'urgence plutôt que de penser à 2027. C'est trop tôt pour qu'on en parle", explique à BFMTV, Geoffroy Didier, Secrétaire général délégué des Républicains.
À l'extrême droite aussi, l'annonce de l'ancien Premier ministre n'a pas été du meilleur effet. "Pourquoi maintenant ?, s'interroge, sur BFMTV, Laurent Jacobelli, du Rassemblement national. Édouard Philippe nous parle de lui au moment où les Français aimeraient bien qu'on leur parle un peu d'eux".
En ce qui concerne le futur locataire de Matignon, Edouard Philippe a affiché son soutien a "tout Premier ministre choisi", a-t-il expliqué au Point, "dans un espace politique qui va de la droite conservatrice à la social-démocratie".
A.L.
