Cette journée ensoleillée de fin d’été est idéale pour une randonnée ou pour visiter des lieux historiques. Mais pourquoi ne pas faire les deux ? C’est possible grâce au géocaching qui mêle activité sportive, orientation, énigme et excursion touristique. Le concept est simple : des joueurs se baladent en ville ou à la campagne et déposent des "caches" à un point GPS précis.
La cache se présente sous forme d’une boîte plus ou moins grande avec à l’intérieur un logbook, un morceau de papier où les joueurs peuvent mettre une signature attestant qu’ils l’ont trouvée. En passant par une application, les géocacheurs ont accès à une carte indiquant leur position en direct et celle de toutes les caches à proximité. Les joueurs peuvent alors se balader à la recherche de ses boîtes mystères.
Une communauté activeC’est justement pour cela qu’à Saint-Yvoine, village pittoresque niché entre Clermont-Ferrand et Issoire, HLCPLUC, Jennible et sa fille KRL 63 (pseudonymes sur l’application) se retrouvent. Joueuses depuis deux ans, les trois géocacheuses reviennent pour débusquer la série (plusieurs caches déposées par une même personne et qui forment une boucle) installée par Jennible, il y a plus d’un an. "C’était un peu de pression, c’est la première série que j’ai posée. J’étais allé faire du repérage, je voulais vraiment que ça soit bien", explique-t-elle.Un exemple de cache, celle-ci est aimantée.
Depuis, elle revient régulièrement pour vérifier que tout est encore en place. Elle en profite pour faire le parcours avec son amie HLCPLUC, qui n’a jamais eu l’occasion de tester la série. "C’est une vraie communauté, on se connaît presque tous. On fait souvent des événements entre géocacheurs. Parfois c’est un afterwork qui n’a rien à voir avec le jeu où on se retrouve autour d’un barbecue", explique Jennible avant que son amie complète : "On est une bande de potes. C’est toujours mieux de chercher ensemble."
Au total, quinze caches ont été disposées sur une boucle de cinq kilomètres. Le choix de Saint-Yvoine n’est pas un hasard, Jennible l’avoue, elle a un petit penchant pour l’endroit. "J’adore ce village, je le trouve très beau. C’est aussi ça le géocaching, on découvre des lieux magnifiques pas loin de chez nous. Parfois, on n’aurait jamais eu l’idée de venir voir."Un objet voyageur venu d'Allemagne. Le principe est simple, les joueurs le récupèrent dans une cache et le déposent dans une autre. L'objet voyage alors à travers le monde, comme ce dernier qui circule depuis 2015.
Depuis qu’elles ont commencé le géocaching les deux copines sont tombées amoureuses du concept. Alors qu’elles vérifient si la boîte n°10 est encore présente (deux personnes ne l’ont pas trouvée et l’ont signalé), elles se remémorent les nombreuses anecdotes liées au jeu. "Nous sommes droguées, rigolent-elles. Même nos vacances sont organisées par rapport à ça. Ce que je trouve formidable, c'est qu’il y a plein de jeux dans le jeu. Par exemple, il existe le “first to find”, c’est lorsqu’on est le premier à trouver une cache. Une fois, je suis même partie, de nuit, après avoir appris qu’une nouvelle cache avait été posée", se remémore Jennible.
Des règles bien précisesLe concept est accessible à la fois pour les sportifs et pour les cérébraux. Il existe deux échelles pour définir l’accessibilité du terrain et la difficulté pour trouver la cache, elles vont de 1 à 5. Il y a également une indication sur la taille de la cache à trouver, elle peut aller de micro à large. "On a aussi des règles à respecter sur les emplacements. On doit espacer les caches de 0,1 mille soit 161 mètres. Bien sûr, interdiction d’en mettre dans des lieux privés ou à côté des aires de jeux et des écoles. Une personne qui fouille dans les buissons proches de ses lieux pourrait être mal interprétée par les Moldus [personnes qui ne jouent pas au jeu et qui ne le connaissent pas, N.D.L.R.]", explique Jennible.Les caches sont parfois difficile d'accès.
Les trois géocacheuses, finissent la série, le sourire aux lèvres. Un bel après-midi avec, en conclusion, un arrêt au point de vue unique depuis Saint-Yvoine.
Gustave Pinard
