Malgré un printemps et un début d’été très pluvieux, avec de forts excédents de précipitations – notamment en mai (+95 % par rapport à la normale) et en juin (+74 %) – un déficit de pluviométrie est constaté depuis la mi-juillet en dehors d’épisodes orageux ponctuels le 20 juillet et les 14 et 17 août.
« À ce stade, les réserves souterraines se maintiennent à des niveaux supérieurs ou autour de la moyenne et il n’est pas constaté de tension au niveau de l’eau potable, indique la préfecture dans son communiqué. Néanmoins, les débits des cours d’eau commencent à baisser. Les prévisions météorologiques restant incertaines concernant des pluies significatives dans les jours à venir, la situation est susceptible de s’aggraver. En Creuse, en l’absence de ressources profondes, les cours d’eau constituent une ressource essentielle pour l’alimentation en eau potable. »
Des écogestes à adopterD’où cet arrêté pris hier par la préfecture. « Le passage en vigilance s’avère nécessaire. Il impose des mesures d’information et de transmission de données relatives à l’alimentation en eau potable. En fonction de l’évolution de la situation, un point sera fait avec les membres du comité ressources en eau courant septembre. La vigilance n’implique pas de restrictions dans les différents usages de l’eau. »
Néanmoins, la préfète « en appelle à la responsabilité de tous et encourage les citoyens consommateurs d’eau et professionnels de tous les secteurs d’activité à adopter des écogestes pour réduire leur consommation d’eau et limiter le gaspillage. Plus globalement, la situation atypique de cette année 2024 est à lier au contexte général de changement climatique qui appelle la vigilance et la mobilisation de tous et à tout moment ».