Si le bâtiment du Tribunal de proximité de Thiers peut paraître austère, l’accueil que reçoivent les justiciables est chaleureux et bienveillant. La petite équipe composée d’agents d’accueil, de greffiers et d’un juge est engagée à rendre accessible la justice à tous et au plus près de chez eux. Pendant l’été, le tribunal tourne au ralenti certes, mais reste ouvert et continue de travailler.
La justice continue son travailDolorès Béard, cheffe de service et greffière fonctionnelle reçoit dans son bureau au premier étage, entre des armoires pleines de dossiers. "On est encore très papier ici, d’ailleurs pour les dossiers de tutelle on aura bientôt plus de place."
Au premier abord, tout semble fonctionner au mois d’août comme le reste de l’année. Le service d’accueil universel du justiciable reste ouvert aux horaires habituels, permettant ainsi à toute personne d’obtenir des informations sur une procédure judiciaire qui le concerne et sans rendez-vous. Et outre l’accueil, c’est tout le tribunal qui semble continuer à travailler grâce à des systèmes de roulement pour les départs en vacances. "Il y a toujours au minimum une personne par service."
Pourtant, les salles d’audiences restent bien silencieuses.
Et pour cause, il n’y a pas d’audiences pendant la dernière semaine de juillet et les trois premières d’août.
C’est dimanche 1er septembre que devait arriver la nouvelle juge, après près de huit mois sans juge titulaire.
Les vacances des uns peuvent parfois affecter le travail des autresCette accalmie estivale est l’occasion pour l’équipe de "faire ce qu’on a moins le temps de faire le reste de l’année, comme le classement et les archives". Cette pause judiciaire est surtout due au départ en vacances d’autres professionnels de justice comme les avocats. C’est aussi ce qui explique la forte affluence de dossiers fin juillet, afin de pouvoir partir l’esprit tranquille.Salle d'audience accessible PMR au rez-de-chaussée.Les vacances des uns peuvent parfois avoir un effet sur le travail des autres, et c’est aussi le cas des mandataires financiers chargés des tutelles. "Comme ils ne sont pas disponibles, les personnes sous tutelle ou curatelle nous appellent directement. Elles ont peur de ne pas avoir assez d’argent ou que le mandataire ait oublié de faire le virement." Le tribunal continue aussi de statuer pour des procédures en urgence comme les contestations de funérailles.
Plus anecdotique, la succession d’élections en juillet a impacté le tribunal, puisque les justiciables doivent pouvoir y contester toute erreur d’inscription sur les listes électorales le jour même du scrutin.
Roman Routault