La foire des animaux gras de Saint-Flour prend une nouvelle dimension. Après sept éditions, toujours très prisées des éleveurs mais aussi des acheteurs, elle vient d’obtenir son affiliation à la Fédération nationale des concours d’animaux de boucherie (FNCAB). « Une belle reconnaissance au niveau national », assure Marie Théron, technicienne ELVEA, l’association d’éleveurs et de négociants privés du Cantal organisatrice de la manifestation, en partenariat avec le comité Foires et marchés de la ville de Saint-Flour, et la participation du lycée agricole de Volzac pour la préparation du foirail.Ainsi, cette année, pour la 8e édition qui se tiendra le vendredi 13 septembre, au marché couvert de la ville basse, la concurrence risque d’être plus rude encore. 42 éleveurs du Cantal, mais également de Lozère, d’Aveyron, du Lot et de Haute-Loire, dont 28 sont adhérents à l’association, seront en compétition pour espérer tirer le meilleur prix des bêtes qu’ils présenteront et qu’ils préparent depuis de nombreux mois.
L'agriculture cantalienne en alerte face aux fièvres charbonneuse et catarrhale
Parmi les 80 animaux exposés, quatre seront couronnés du titre de meilleur animal (Miss Saint-Flour), meilleure vache, meilleure génisse, et pour la première fois, meilleure salers, et seront vendus aux enchères en fin de matinée.
Une belle vitrine de l’élevage aubracSi la foire se veut multi-races, les bêtes présentées seront toutefois en grande majorité des aubrac. « Sur les 80 animaux, 40 % sont des aubrac », assure Stéphane Four de ELVEA. Ainsi, aux côtés des limousine, salers, charolaise, aubrac ou salers croisées charolaises, génisses et vaches bio et toutes autres races croisées, trois sections seront dédiées à la race pure et deux au label « Bœuf fermier aubrac », avec 13 animaux de six exploitants du plateau de l’aubrac.Paul Raynal présentera quatre vaches aubrac à la foire de Saint-Flour, organisée par ELVEA.
Parmi eux, un fidèle et inconditionnel de la foire de Saint-Flour, Paul Raynal, installé en gaec avec son épouse, Anne-Marie, depuis 1998, à Saint-Urcize, au lieu-dit Beauregard. A la tête d’une ferme de 180 hectares de prairies naturelles, à plus de 1.000 mètres d’altitude, de 100 vaches allaitantes et d’une cinquantaine à l’engraissement, le couple en présentera quatre, deux âgées de 3 ans et deux de 8 ans. Nourries au foin à volonté, céréales, luzerne, pulpe et autres minéraux, « mais pas au maïs, ni en grain, ni en ensilage », insiste Paul, comme l’exige le cahier des charges du label rouge, ses belles trouveront acheteurs. « On vendra, ça c’est sûr », affirme-t-il. Mais s’il s’inscrit chaque année à la foire des animaux gras, ou participe au Festival des Bœufs Gras de Pâques à Laguiole, aux Tersous de Pierrefort et au marché aux bestiaux de Laissac, c’est aussi, et peut-être surtout, parce qu’il est passionné
de la race, du territoire, des animaux de viande. C’est aussi l’occasion de se retrouver avec d’autres éleveurs.
« Et de se comparer aux autres », complète la technicienne d’ELVEA qui souhaite, via cette manifestation agricole, « mettre en avant le savoir-faire de l’éleveur, l’élevage, le label et l’acheteur. C’est une promotion pour tout le monde », insiste son collègue, Stéphane.
Le programme. 7 h 30, accueil des animaux ; de 9 h 30 à 11 h 30, opérations du jury ; 11 h 30, vente aux enchères ; 12 h 30, ouverture des ventes de grè à gré ; 16 heures, clôture de la foire.
Isabelle Barnérias