Ce livre est dirigé par l’universitaire Anne Prouteau, présidente de la Société des études camusiennes, avec la participation, entre autres, de la fille de l’écrivain, Catherine Camus.
« J’ai commencé la guerre de 1939 en pacifiste et je l’ai finie en résistant »
C’est à la faveur de son séjour, d’août 1942 à novembre 1943, sur le haut plateau protestant du Chambon-sur-Lignon qui cacha des milliers de Juifs et sera déclaré « Juste parmi les Nations », que le jeune écrivain, venu soigner sa tuberculose, opère cette mue.
L’ouvrage documente avec une grande précision ce long séjour en Haute-Loire, au cours duquel Camus réécrivit La Peste, au regard de la violence de la guerre. Le livre donne aussi la parole à deux écrivains contemporains, différents seulement en apparence : Sylvie Germain et le Tchadien Nimrod.
Pour l’éditeur, Patrice Rötig, ce livre constitue « un antidote au récent essai à charge contre le Prix Nobel, Oublier Camus, publié en 2023 et dont l’auteur “s’égare dans une lecture partiale et décontextualisée de l’œuvre de l’auteur de La Peste “, pour reprendre les mots du journal Le Monde ».
Dans la même collection, Bleu autour a déjà publié « Albert Camus - Correspondance, avec ses amis Bénisti, 1934-1958 ».
Camus chez les Justes, Le Chambon-sur-Lignon 1942-1943, par un collectif dirigé par Anne Prouteau, éditions Bleu Autour, 172 pages, 23 €.La planche complète Jacques Ferrandez, dont nous avons extrait l'illustration de cet article, est aussi la couverture du livre.
Stéphanie Ména