Même si leur Président, dépassé par sa propre dissolution, n’a pas encore bouclé ses devoirs de vacances – à savoir résoudre l’impossible équation de Matignon – les petits Français feront comme il se doit leur rentrée ce lundi. Preuve que la vie continue, que ce soit dans l’air léger de l’été olympique ou la fraîcheur des matins de septembre.
Tout renaît, tout recommence, aussi sûrement que la main d’un enfant qu’il faut lâcher, que les regards mouillés, les cœurs serrés ou le ravissement des retrouvailles. Bien sûr qu’il y a aura des égratignures dans la cour de récré, mais l’apprentissage de la vie se fait à ce prix.
Peut-être d’ailleurs que les politiques, qui ne font pas preuve d’une grande maturité dans cette interminable et lassante saga, pourraient en prendre de la graine.
Plutôt que de, enfermés dans bien trop de postures, chercher à se préserver des éclaboussures jusqu’en 2027. Il est un confort certain à vivre dans l’unique opposition. Si la confiance est le meilleur moteur de réussite pour les élèves, elle fait de plus en plus défaut à la classe politique dont les citoyens s’éloignent dangereusement, saisis par l’amertume. Mais, même si on ne sait pas sur quel pied danser sous ce ciel politique brumeux de septembre, il est toujours permis d’espérer des jours meilleurs. Puisque la vie continue.Bonne rentrée à tous !
Florence Chédotal
