La tension était à son comble, dans la nuit de samedi à dimanche, rue de Planchepaleuil, cette longue artère de Riom qui abritent plusieurs camps de gens du voyage. Vers 2 heures du matin, dans l’un de ces terrains, un homme de 34 ans est atteint d’une balle de carabine, en pleine poitrine.
Il doit être exfiltré par les policiers, venus en nombre pour cette intervention sensible. Le trentenaire, alors en arrêt cardiorespiratoire, est ensuite pris en charge par les sapeurs-pompiers, une équipe médicale du Smur 63 et transporté au centre hospitalier de Riom. Il succombe à ses blessures peu de temps après.Vers 8 heures du matin, l’affaire rebondit avec l’interpellation de l’auteur présumé du tir. D’après une source proche de l’enquête, cet homme d'une cinquantaine d'années se serait rendu de lui-même au commissariat de Riom, avec la carabine 22 long rifle qui aurait servi au meurtre présumé.
La victime et le suspect se connaissaientIl a aussitôt été placé en garde à vue où il se trouvait toujours, ce dimanche soir. Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte par le parquet, chef qui pourrait évoluer en fonction des éléments recueillis. Depuis ce matin, les policiers de la division de la criminalité organisée et spécialisée (ex-police judiciaire), en charge des investigations, tentent de faire la lumière sur les circonstances de ce drame.D’après les premiers éléments, les faits pourraient avoir pour origine un conflit de voisinage entre la victime, par ailleurs connu des services de police, et le tireur présumé. Ces deux riverains de la rue de Planchepaleuil se connaissaient et auraient visiblement déjà eu maille à partir l’un avec l’autre.Il reste de nombreux points à éclaircir. Le parquet restait très prudent, ce dimanche, ne souhaitant pas s’exprimer avant le potentiel défèrement du mis en cause, qui pourrait survenir mardi.
Olivier Choruszko