Denis n’a rien entendu sauf des bruits qui lui semblaient être « des motos et leur pot d’échappement ». Cet habitant de Villechabut, un village de la commune d’Ajain, n’a rien vu de l’accident, seulement les pompiers et les gendarmes débarquer dans la soirée et monter sur la butte qui surplombe la parcelle boisée du ravin où a eu lieu l’accident.
Il chute de quelques dizaines de mètresL’avion qui s’est crashé dans les bois loin derrière chez lui aurait décollé de la piste 04 de l’aérodrome de Guéret-Saint-Laurent, samedi, aux alentours de 17?h?45, pour un vol privé. À 18 heures, il n’était déjà plus dans les airs. Il venait de chuter de quelques dizaines de mètres, s’empalant sur les arbres, suite, sans doute, à une perte de puissance.
Les occupants étaient légèrement blessés et ont été transportés au centre hospitalier de Guéret. Dimanche dans la journée, les trois “miraculés” de cet impressionnant accident étaient sortis de l’hôpital et ont été entendus par les gendarmes.
Un miracle effectivement face à l’état de la carcasse de l’avion dont il ne reste pour l’identifier qu’une moitié de l’immatriculation F-GSTL et des roues en l’air. L’aéronef appartient à l’aéroclub de Guéret-Saint-Laurent. L’accident serait peut-être dû à un problème moteur. Pour l’instant, les véritables circonstances de la chute ne sont pas encore connues. Une enquête a été ouverte et des gendarmes effectuaient encore des constatations dimanche.
Un avion historique
« Le Bravo » c’était le nom de cet avion, raconte Jacques Viard, ancien président de l’aéroclub de Guéret-Saint-Laurent.
« Il était assez rare, unique je crois. »
C’était un aéronef de collection récupéré en Suisse dans les années 2010. L’avion avait au moins une trentaine d’années, si ce n’est plus, et bénéficiait d’un grand contrôle technique tous les ans. Maintenant, l’aéroclub ne possède plus qu’un seul avion.
Texte et photos : Marie Le Maux
