L'ancien ministre de l’Éducation nationale, qui a fait de la lutte contre ce fléau une "priorité absolue", se rendra lundi matin dans l'école Jean de la Fontaine à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) pour présenter cette initiative et s'adresser en particulier aux élèves qui retournent à l'école "parfois avec la boule au ventre" car victimes de harcèlement, a précisé Matignon.
Le fait que Gabriel Attal soit démissionnaire, ce qui l'empêche d'annoncer de nouvelles mesures ou de nouveaux financements, ne pose pas de difficultés, selon Matignon, parce qu'il s'agit d'une campagne de "prévention" et non de "valorisation".
"Une expérience sociale filmée"Cette campagne, lancée lundi matin sur les réseaux sociaux, à la télévision et sur les radios, prend la forme d’une "expérience sociale filmée", imaginée en collaboration avec l'association e-Enfance et des pédopsychiatres, pour susciter une prise de conscience par les adultes de ces violences.
Des adultes imaginent dans le clip vidéo de la campagne des scènes de harcèlement en se mettant dans la peau de harcelés ou de harceleurs, avant d'être confrontés à des situations réelles rapportées par le numéro d'appel téléphonique dédié 3018.
Plus d'un million d'enfants sont victimes de harcèlement chaque année en France.
Le harcèlement est un poison. Mais nous sommes en train de trouver l'antidote. (...) Après la prise de conscience à tous les étages, le changement de mentalité doit continuer à se faire sentir partout sur le terrain.
"C'est le combat que j’ai décidé de mener, et je continuerai à le mener, même après avoir quitté mes fonctions", a ajouté le chef du gouvernement démissionnaire, également député des Hauts-de-Seine, qui doit prochainement quitter la rue de Varenne.
À l’Éducation nationale (du 29 juillet 2023 au 9 janvier 2024), Gabriel Attal avait notamment publié un décret pour que "la peur change de camp" et que ce soit le harceleur qui change d'établissement et non l'élève harcelé. Il avait aussi instauré des cours "d'empathie", qui vont être généralisés à cette rentrée en maternelle et en primaire.
En novembre, il avait participé aux côtés de sa prédécesseure à Matignon Elisabeth Borne à une précédente campagne destinée à sensibiliser les adultes pour mieux entendre la parole des enfants.
Avec AFP