À Saint-Maurice-de-Lignon on continue de franchir le pas, ou plutôt la passerelle qui relie la commune à celle de Grazac au-dessus des Gorges du Lignon.Accessible depuis deux ans, cette plate-forme est devenue un véritable point de passage pour les locaux, les promeneurs et les touristes dans l’Est de la Haute-Loire. Avec ses 268 mètres de traversée à 78 mètres de haut, le projet géré par la Communauté de communes des Sucs (CCDS) ne cesse d’attirer du monde. Selon son vice-président Jean-Pierre Chapuis, pas moins de 120.000 personnes l’ont traversé lors de la première année, et on dénombre déjà près de 100.000 visiteurs pour cette deuxième année d’exploitation.Cette forte affluence peut s’expliquer également par l’attitude de différentes structures qui jouent le jeu : les Offices de tourisme, les campings, les chalets et gîtes du département proposent régulièrement le lieu aux intéressés.
Une activité pour tout le monde« C’est une sortie gratuite et en pleine nature. Elle séduit petits et grands », précise Jean-Pierre Chapuis. Le cadre, l’environnement en pleine campagne et la balade, c’est ce qui a poussé Mathieu à venir se promener avec son bébé dans une poussette tout-terrain. Ce local a attendu que l’effet de nouveauté passe pour visiter les lieux. « C’est adapté et très sympa, ça met en valeur cette partie du département. Le seul hic, ce sont les marches à la fin du parcours qui sont moins accessibles pour les fauteuils roulants ».Malgré ce problème, les visiteurs peuvent accéder à la passerelle de deux manières : en partant du parking de Grazac avec un chemin plus abordable pour tout le monde qui dure 55 minutes, ou via le parking du côté de Saint-Maurice-de-Lignon. D’ici, il faut prendre un sentier plus long avec une difficulté moyenne, mais principalement à l’ombre et au milieu de la nature. Si les premiers mois ont été difficiles pour l’organisation à cause des plaintes des riverains qui ont vu une affluence phénoménale bouleverser leur quotidien, la CCDS a depuis aménagé des chemins 100 % piétons, et dévié les routes au maximum afin d’éviter cet afflux massif devant les maisons.
Romain Fiore