Le motard, qui a percuté une fillette de sept ans jeudi à Vallauris-Golfe-Juan (Alpes-Maritimes), a été mis en examen samedi soir et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé le parquet de Grasse qui avait demandé la détention provisoire.
Dans son communiqué, le parquet ne donne pas de nouvelles de l'état de santé de la petite Kamilya dont le pronostic vital était "très engagé", après avoir été percutée sur un passage piéton par ce jeune homme de 19 ans qui faisait une roue arrière.
"Il n'y a plus d'espoir"Dans un post publié ce vendredi sur Facebook, le père de la fillettre, s'est lui exprimé sur son état de santé. "Merci pour votre soutien à tous. Mais malheureusement Kamilya ne reviendra pas parmi nous. Les médecins nous ont dit qu'il n'y a plus d'espoir. Le sang n'arrive plus au cerveau depuis un bon moment", écrit le père de famille sur le réseau social.
Le conducteur, qui n'était pas positif à l'alcool ni aux stupéfiants, est poursuivi pour "blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence par conducteur de véhicule terrestre à moteur", énumère le parquet qui indique qu'une information judiciaire a été ouverte.
Placé sous contrôle judiciaireDans le cadre de cette mise en examen, le parquet comme le juge d'instruction avait sollicité un placement en détention provisoire pour le mis en cause qui n'était pas connu des services de police et de la justice jusqu'à ce drame.
Mais "le juge des libertés et de la détention a décidé de placer l'intéressé sous contrôle judiciaire" avec un certain nombre d'obligations dont "se présenter une fois toutes les deux semaines au commissariat d’Antibes", ne pas se rendre à Vallauris ni "entrer en contact avec la victime de l'infraction, ses parents, frères et sœurs de quelque manière que ce soit". Il a également dû remettre son permis de conduire au greffe du tribunal et il lui est interdit de quitter le département des Alpes-Maritimes.
Le parquet a indiqué avoir fait appel de cette décision.
"Une dégradation dans l'incivilité"Le maire divers droite de cette commune de 30.000 habitants, Kevin Luciano a exprimé auprès de l'AFP "de la tristesse et de l’inquiétude pour cette fillette" mais aussi "de la colère", estimant voir "une dégradation dans l'incivilité".
Selon lui, la route départementale sur laquelle s'est produit l'accident n'est "pas spécialement accidentogène mais une route extrêmement passante avec 3.000 véhicules/jour". Une pétition réclamant des "mesures de sécurité" sur cette avenue a été lancée, signée par plus de 2.150 personnes.
Avec AFP