Ygrande. Pierre Grimouille au centre de la cérémonie de l’ANACR. Quatre-vingts ans jour pour jour après la fusillade visant le motard Pierre Grimouille par un détachement allemand stationné au pied de l’église d’Ygrande, la municipalité d’Ygrande, conduite par son maire, Pierre Thomas, a fleuri la stèle érigée depuis sur le trottoir de la rue Émile-Guillaumin. Une cérémonie toute simple en présence de Jacqueline, la fille posthume de la victime, et de son compagnon, en présence également des élus des communes voisines comme des membres et animateurs des associations liées à la Résistance.
Regroupés à l’issue du fleurissement à la salle Raymond-Mongeat, les participants, drapeaux en tête, ont découvert l’exposition de la brochure réalisée par Marc Saint-Denis, consacrée aux actes de résistance accomplis à Ygrande et dans les environs, qui ont facilité la libération de notre coin de Bourbonnais à l’été 1944. Hélas, cette période fut assombrie par plusieurs exécutions sommaires, incendies et combats entre forces nazies, collaborateurs pétainistes et résistants français et espagnols.
Le bourg d’Ygrande n’échappa pas à cette période noire. La mort de Pierre Grimouille s’ajoute à la liste des victimes du nazisme.
Après l’évocation de ces faits sanglants par Pierre Thomas, Jean-Paul Raffestin, puis Jacky Laplume, le président du Musée de la Résistance de Montluçon, et enfin Daniel Levieux, président du comité de l’Anacr Bocage sud, sont revenus sur ces heures sombres et sur l’engagement sans faille des compagnies de maquisards dans la lutte pour la libération de la France. Aujourd’hui, alors que l’extrême droite a réalisé une percée exceptionnelle dans le paysage politique national, Daniel Levieux a longuement détaillé les actions pédagogiques indispensables pour protéger la jeunesse de l’orientation infléchie par les mouvements politiques extrêmes.
