C’est dans l’écrin d’un bâtiment à forte valeur patrimoniale et historique que l’association Les Petits Débrouillards loge son quartier général. Celui de la Fontaine pétrifiante du quartier de Saint-Alyre, autrefois utilisée pour la pétrification d’objets en calcaire, via des sources thermominérales.
Aujourd’hui, ce sont celles de la science que l’association souhaite rendre plus limpides pour tout un chacun. Née en 2003, elle émane du réseau national Les Petits Débrouillards, créé il y a quarante ans, et représente désormais la grande région Auvergne-Rhône-Alpes.
Nous œuvrons dans l’éducation populaire. Il s'agit de montrer que les sciences ne sont pas présentes que sur les bancs de l’école, mais qu’elles sont aussi dans notre quotidien. Et en profiter pour les rattacher à des valeurs de citoyenneté, de solidarité et d’esprit d’équipe.
Le siège de l'association est abrité dans les anciennes fontaines pétrifiantes du quartier de Saint-Alyre, rue du pont naturel. Photo Thierry NICOLAS
Les ateliers proposés se déclinent autour de trois grands axes : numérique et technologie ; transition écologique, climatique et alimentaire ; et enfin sciences sociales. Celles-ci abordent notamment le vivre ensemble, la diversité, l’inclusion, l’égalité, etc. L’association anime un atelier de fabrication numérique à son fablab, le Débrouillolab, dans l’espace de vie sociale Le Trait d’union, rue Sainte-Claire.
Imprimantes 3D, découpeuse vinyle, fraiseuse, etc.Le Débrouillolab dispose de deux imprimantes 3D, d’une découpeuse vinyle, d’une fraiseuse numérique, ainsi que d’outils de bricolage. Ce qui permet de confectionner différents objets, dont des maquettes. À l’instar de celle de la place de Jaude en 3D pour aider les personnes à handicap visuel à préparer leurs trajets et mobilités.
Et pour la rentrée ? Les projets fourmillent. "Nous voulons ouvrir un club de géographie pour étudier plus en détail le quartier Fontgiève-Saint Alyre : ouvrir des archives, rencontrer des habitants, pour ensuite établir des cartes numériques", livre Colas.
La bibliothèque Trait d’Union construite avec les habitants
Le Pont naturel, situé à côté des fontaines pétrifiantes, résulte d’une réaction chimique entre les émanations de la source La Tiretaine, et l’air. En s’évaporant, le bicarbonate de calcium et le fer contenus dans cette dernière se solidifient jusqu’à enjamber l’eau. Photo Thierry NICOLAS
Géographie, lectures collectives et ateliers divers"Nous allons aussi mener des ateliers de machines à commande numérique, chaque mercredi, de 14 heures à 16 heures. Mais également des lectures collectives, nommées l’Arpentage, où chacun prend un chapitre d’un livre scientifique et contemporain et le lit à haute voix ", détaille Luna, qui aide Colas dans ses missions.
"Le lopin de mer", série d’ateliers autour de l’eau, permettra au public d’explorer le lien entre les hommes et l’océan. L’association a aussi été sollicitée par la Ville pour intervenir sur son programme "Parcours culturel", pour l’accès à la culture des élèves de Clermont. Elle proposera ainsi des animations sur le patrimoine en terre crue de la région. De quoi bâtir un programme varié pour la reprise de ses activités en septembre.
Claire Plisson
