Quelles sont les priorités du Département pour les collèges de Corrèze en cette rentrée scolaire ?

«Le collège est un lieu où se construire de manière solidaire, sereine et responsable ». C’est par ces mots que Valérie Taurisson, vice-présidente en charge de l’éducation au Département, a détaillé les nombreux accompagnements de la collectivité aux 25 collèges publics dont elle a la charge.

Bien entendu, le Département met la main à la proche concernant la rénovation des locaux avec 7,2 M€ par an d’investissement en moyenne. Il s’agit de modernisation du patrimoine mais aussi de sobriété énergétique, de sécurisation et d’accessibilité. Le collège Simone-Veil d’Argentat fait actuellement l’objet de travaux d’ampleur (voir ci-dessous) mais trois autres collèges seront concernés cette année par des grosses opérations structurantes : il s’agit des collèges de Treignac, Rollinat (Brive) et Victor-Hugo (Tulle). Trois autres collèges sont ciblés pour des études afin d’y mener des travaux l’année suivante : Merlines, Uzerche et Jean-Moulin (Brive). Des chantiers de modernisation doivent intervenir à Beynat, Beaulieu, Arsonval et le bâtiment de la Segpa de Jean-Moulin à Brive.

Un internat tout neuf à Argentat

Sur l’énergie et la hausse des coûts, « on a tiré des enseignements mais tout cela n’est pas derrière nous », note le président Coste. Il se réjouit, grâce à la responsabilité de tous, d’une baisse de 23 % de la consommation globale d’énergie sur 2 ans soit une économie de prés de 1M€. Et il vise un nouvel objectif de - 5 % de consommation.Le photovoltaïque, déployé sur les préaux et toitures d’établissements, avec autoconsommation, est une priorité. Sont concernés Beynat, Lubersac, Egletons, Larche, Allassac, Ussel et Cabanis en 2024 et 2025. Des ombrières vont également être installées dans d’autres établissements.

Le président Coste a noté que l’inflation sur la partie alimentaire s’est « un peu tassée » et il annonce du 100 % Corrèze à la cantine pour quatre aliments : la viande de bœuf, le porc, les pommes et les pommes de terre. « Cela peut se faire car on a, en Corrèze, des opérateurs et des plateformes de découpe, à Ussel, Brive, Meyssac. Pour la volaille, c’est plus compliqué car on n’a pas la capacité de production. Mais on sera sur du local ». Le président ambitionne, d’ici 2027, 80 % des produits issus du département.

Les tablettes Sqool qui n’ont pas rempli toutes leurs promesses à la fois en termes de performance et d’utilisation par les équipes éducatives seront remplacées progressivement par des tablettes Samsung A9 + choisies « pour leur solidité, rapidité au démarrage et connexion fiable », a souligné Valérie Taurisson. Il ne s’agit pas de donner une tablette par collégien mais de compléter l’offre informatique des salles dédiées sous forme de « classes mobiles ». Des armoires abritant 30 tablettes pourront ainsi être utilisées par tous les niveaux. Trois collèges expérimentent cette nouvelle formule en cette rentrée : Meymac, Victor-Hugo (Tulle) et Jean-Lurçat (Brive). Le budget dédié est de 2,5 M€.Le chantier s'étire sur 3 ans en plusieurs tranches.

Les entrées de collège seront sécurisées par des caméras dont les images seront remontées au centre de supervision départemental. 90 sont déjà opérationnelles.

Le Département ne prend pas le sujet à la légère et Valérie Taurisson est très attachée à la cause. Une enveloppe de 25.000 euros permet de mener diverses actions de sensibilisation. 2.200 collégiens de 6e bénéficient de deux heures de sensibilisation avec l’association e-france qui intervient aussi auprès des parents. Une fresque sera réalisée au collège de Seilhac. Dans le cadre de la Foire du livre, un débat sur le contrôle des réseaux sociaux sera organisé. Et le 15 octobre, une conférence ouverte à tous sera animée, à Marbot, à Tulle, par une psychopraticienne à destination des parents d’élèves, enseignants et travailleurs sociaux.

50.000 euros sont consacrés à l’accompagnement des collégiens qui réfléchissent au verdissement et à la végétalisation des cours et des espaces communs. De manière plus général, le bien-vivre au collège passe par l’encouragement des initiatives des jeunes qui ont trait à l’amélioration du cadre de vie. 20.000 euros sont dédiés à des appels à projets éco-responsables. L’an passé, 14 initiatives ont été financées. Des plantations mais aussi des ateliers brico-vélo.

Laetitia Soulier