Quelle ne fut pas la surprise de Francis Sanjuan, habitant du Donjon, de découvrir un beau matin un vautour fauve sur son toit. Ce dernier s’est perché à Saint-Crépin durant plusieurs jours, ne bougeant pas des faîtières.
À la demande des habitants des lieux, le Pal est venu capturer dans les règles ce volatile imposant afin de pouvoir lui fournir les soins dont il aurait besoin, au sein de leur circuit adapté à la sauvegarde de l’espèce réintégrée et protégée. Ce charognard, jeune de huit mois environ, originaire des Cévennes, se serait égaré lors de sa migration.
Parmi les espèces de Gyps, le vautour fauve est le vautour le plus répandu à travers l’Europe, l’Asie et l’Afrique, avec une distribution des populations reproductives s’étendant du Kazakhstan et du Népal en passant par le sud de l’Europe via le Caucase, selon la Ligue protectrice ds oiseaux (LPO). L’espèce est maintenant considérée comme éteinte en tant qu’espèce reproductrice en Afrique du Nord.
Cependant, des juvéniles nomades ou des adultes migrateurs hivernants y sont parfois observés. En Europe, l’Espagne détient plus de 95 % de la population totale et, en termes globaux, 75 % des vautours fauves du Monde.
Les autres colonies reproductrices européennes se trouvent dans la péninsule des Balkans, ainsi qu’en France, en Italie, au Portugal, en Turquie, en Arménie et dans les îles méditerranéennes de Sardaigne, Crète, Naxos et Chypre. Avec un effectif mondial probablement supérieur à 150.000 individus (dont plus de 50 % en Espagne), et fort de plus de 3.000 couples en France, le Vautour fauve est désormais classé en préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition est faible) par l’UICN, sur notre territoire.