La situation administrative et familiale du jeune prévenu est quelque peu floue…Cet Algérien de 21 ans serait arrivé en France au début de l’année 2022. Le 8 février 2023, une première OQTF (obligation de quitter le territoire) tombe du côté de la préfecture des Pyrénées-Orientales, à Perpignan. En septembre de la même année, il effectue une courte peine de prison après une condamnation prononcée par le tribunal correctionnel de Nîmes (Gard). Il est placé en centre de rétention administrative.
Il en ressort et écope d’une nouvelle obligation de quitter le territoire par la préfecture de Marseille (Bouches-du-Rhône).
Le jeune Algérien est très connu des services de police, sous trois identités différentes et trois âges différents.
France, Italie, Espagne…Entre ces séjours en France, il irait régulièrement en Italie. "J’ai un enfant là-bas", explique-t-il, par le biais d’un interprète. Il aurait d’ailleurs effectué une demande d’asile de l’autre côté des Alpes. Il se serait également marié en Espagne…
Un parcours erratique qui fait douter le président Charles Gouilhers. "Vous êtes sûr que vous êtes allé en Italie ?" "Oui, quand je suis sorti de prison, je suis allé en Italie, à Naples, car je travaille là-bas."
Le 27 juin dernier, c’est cette fois-ci en Auvergne, à Clermont-Ferrand, que les autorités retrouvent la trace du jeune homme. Peu après minuit, il est aperçu en train de circuler sur les trottoirs du centre-ville sur un scooter. La police municipale l’intercepte avenue des États-Unis.
D’emblée, il avoue être en situation irrégulière en France et avoir fumé un joint. A l’issue de la garde à vue, il était placé en détention provisoire en vue de son jugement en comparution à délais différé, ce lundi 26 août.
Il aurait séjourné dans le Puy-de-Dôme chez son cousin, dans le quartier des Vergnes. "Oui, il n’avait pas à être à Clermont-Ferrand mais il est venu passer quelques jours chez son cousin, car il est tout seul. Il a perdu ses parents et le seul membre de famille qu’il a, c’est son cousin, donc il est venu passer quelques jours chez lui", explique son avocate, maître Caroline Meyer. "Je suis juste venu à Clermont pour trois jours et c’est là que la police m’a interpellé", se défend son client qui a déjà été condamné à plusieurs reprises sur le sol français."Soyons sérieux, il se trouve sur le territoire national en parfaite connaissance malgré son interdiction de territoire", peste Laure Moisset au parquet.Le tribunal condamne Haitem Bouacida à un an de prison ferme avec maintien en détention. Il est également interdit de territoire français durant trois ans.
Julien Moreau