C’est un nouveau chapitre de l’histoire de l’US Brioude qui va s’ouvrir dans quelques jours. Entre préparation, ambition et identité du club, le président Jérôme Ribeyre dresse un état des lieux de l’association et de ses ambitions.
À une dizaine de jours du début du championnat, comment s’est passée la préparation d’avant-saison??
Jusqu’à maintenant, le ressenti est plutôt bon. On a eu un ou deux matches perturbés par les intempéries et un désistement. En termes d’assiduité et d’implication, l’ensemble du groupe tire dans le même sens. On a envie de croquer dans ce championnat. C’est un gros défi qui nous attend. On essaye de se mettre petit à petit au niveau.
Malgré l’accession, vous avez gardé une stabilité en termes d’effectif…
C’est dans notre philosophie. Notre groupe est le même depuis 3 ou 4 ans. On n’est pas un club de mercenaires. Si on prend des joueurs, il faut qu’ils nous apportent un vrai plus. La moitié de notre effectif est issue de notre formation. On peut s’appuyer sur des jeunes qui montent. C’est le coach Cyril Vigier qui définit les besoins et on ne s’interdit pas de prendre un ou deux joueurs en fin de mercato.
« On a 26 matches à jouer. Il faudra avoir un état d’esprit “coupe” sur certains matches »
Le club n’a plus évolué à ce niveau depuis très longtemps, dans quel état d’esprit abordez-vous ce retour parmi l’élite régionale ?
C’est un challenge qui s’annonce excitant. Il y a de belles équipes. Certaines ont des moyens largement supérieurs aux nôtres. On n’a rien à perdre. Si vous cochez les trois équipes à mettre dans la charrette en fin de saison, tout le monde nous y voit… On a 26 matches à jouer. Il faudra avoir un état d’esprit « coupe » sur certains matches. Sans tomber dans l’optimisme béat, Brioude était un très bon club de R2, pourquoi ne serait-il pas un bon club de R1?? En tout cas, on va tout faire pour se maintenir…L'US Brioude face à Montluçon en match amical, le 3 août (photo Florian Salesse)
La montée en R1 a-t-elle changé des choses au niveau structure pour le club ?
Faire partie des 28 clubs de l’élite sur la région Auvergne Rhône-Alpes nous oblige à ne pas laisser les choses au hasard. Notre projet est abouti en termes de structure. Il y a eu une refonte du comité directeur. On a fait appel à un expert au niveau gestion comptable. Je peux m’appuyer sur des vice-présidents très dynamiques en ce qui concerne la recherche de sponsors et de partenaires.
Vous allez retrouver quatre formations altiligériennes dans votre groupe, existe-t-il une rivalité avec elles ?
On a de très bons rapports avec les autres clubs de Haute-Loire. Le président de Monistrol a d’ailleurs été un des premiers à nous féliciter pour notre accession. Mais si on peut finir en tête du peloton altiligérien, on ne va pas s’en priver.
Vous allez attaquer le championnat face à Feurs, un club avec de grosses ambitions…
C’est un club qui doit avoir un budget trois fois supérieur au nôtre. Je ne sais pas si c’est mieux de le jouer d’entrée, au milieu ou à la fin… On est impatient de se mesurer à eux. Ça sera une belle fête, sur un beau terrain. On va essayer de faire plaisir à tous les Brivadois qui seront présents.
Propos recueillis par Jérémy VirotCyril Vigier (coach) et Jérôme Ribeyre (président de l'USB)
Avec la moitié des équipes de la poule ayant déjà évolué récemment en National 3, l’US Brioude aura fort à faire pour aller chercher le maintien au printemps prochain. « On va avoir un gros challenge à relever en Régional 1, avec des grosses équipes. On va tout faire pour bien figurer… », avait prédit le président de l’US Brioude, Jérôme Ribeyre, à l’issue de la saison dernière.
Après avoir décroché la montée en Régional 1 au terme d’une saison exceptionnelle (une seule défaite en championnat), l’USB va se frotter à ce qui se fait de mieux au niveau régional en 2024-2025. Dans une poule élargie à 14 équipes (12 l’an passé), les joueurs de Cyril Vigier seront les seuls représentants de l’ouest de la Haute-Loire à ce niveau.
Cinq clubs de Haute-Loire Placés dans la poule A, ils croiseront le fer avec quatre autres formations altiligériennes, rompues à ce niveau. Le Puy Foot B, équipe réserve de N2, est habitué à jouer les premiers rôles en R1. Idem pour le FC Velay (4e en 2023-2024) qui a déjà connu le National 3 récemment.
L’US Monistrol/Loire et l’US Blavozy sont aussi des formations difficiles à manœuvrer. Arrivent ensuite les grosses cylindrées comme l’AS Domérat qui a raté la montée en N3 d’un cheveu, s’inclinant en barrage d’accession face à Seyssinet. Du lourd aussi avec le SA Thiers (2e la saison dernière) qui ambitionne de retrouver le niveau national. Montluçon Foot et le FC Aurillac seront aussi dans la bataille pour retrouver l’étage supérieur qu’ils ont fréquenté il y a peu.
Que dire enfin de l’US Feurs?? Les Ligériens ont obtenu leur maintien en N3 sur le terrain, avant d’être rétrogradés en R1 par la DNCG, le gendarme financier du football. Le FC Chamalières B (5e en 2023-2024) est un adversaire toujours délicat à jouer mais tributaire de son équipe fanion, tout juste reléguée en N3. Le FC Riom a obtenu son maintien de justesse la saison dernière. Tout comme GOAL FC B, seul club issu de la région Rhône-Alpes dans cette poule. Ça sera évidemment le plus long déplacement pour les Brivadois.
Enfin, le FCO Firminy (2e en R2) est l’invité de dernière minute à ce niveau. À la place de l’US Feurs B (1er en R2), privé d’accession du fait de la rétrogradation de son équipe première en R1. Sur les 14 équipes, 7 ont connu le niveau N3 sur les cinq dernières années. Un gros défi à relever pour le promu Brivadois qui commence dès la première journée, le 31 août face à Feurs.