En s’approchant de la station Chalmazel, la même sensation surgit une fois de plus et comme à l’habitude lorsque la piste de ski et les télésièges se dévoilent, grandioses comme une voie royale jusqu’aux sommités des monts du Forez, vers Pierre-sur-Haute à 1.631 mètres d’altitude.
Est-ce son petit côté alpin ?
La station familiale ligérienne, sans prétention, vous fait sentir instantanément en vacances, même si, pour le coup, il s’agit bien aujourd’hui, de travailler. Dans quelques minutes débutera mon initiation au biathlon d’été. Une discipline qui dans sa version hivernale, la plus répandue, a le vent en poupe depuis plusieurs années. Poussée par les résultats de Martin Fourcade, Quentin Fillon Maillet, Justine Braizat-Bouchet ou Lou Jeanmonot. Une discipline qui allie ski nordique et tir à la carabine et qui pour sa version d’été, celle proposée à Chalmazel, remplace le premier par des skis à roulettes et le second par un pistolet de tir laser.
Un public avant tout familialC’est Léon Thorens, responsable du Bike park (parc à vélo) de la station qui sera en charge de l’initiation. Moi seul, le site étant déserté ce jour pour cause de mauvais temps, y participe.
La station a lancé cette activité de biathlon l’hiver dernier lorsqu’il n’y avait pas de neige. Nous recevons aujourd’hui principalement des groupes et un public familial et novice qui ne sait pas forcément skier. Alors parfois, nous nous concentrons uniquement sur le tir
Car oui, dans le biathlon, la partie ski est effectivement la plus délicate à maîtriser. Harnaché à l’aide de trois sangles jusqu’à mi-tibia, muni de bâtons, je m’élance vaille que vaille sur un premier chemin caillouteux. Les skis sont de profil "tout terrain" et les petites roues s’apparentent à celles des VTT, crantées. "Vous pouvez avancer les skis en parallèle c’est-à-dire en classique ou encore en skating, comme le font les biathlètes. Une fois que vous avez pris le coup, vous pouvez même rouler sur les chemins."
Casqué certes, mais pas téméraire, je m’exécute sur les parties roulantes et marche comme je peux sur d’autres plus caillouteuses.
Comme sur des roulettesAvant de rejoindre le pas de tir, Léon me propose une descente dans la partie herbeuse, le bas d’une piste de ski. Je me remémore les bases du ski de fond en hiver : baisser au maximum son centre de gravité et ne pas se pencher en arrière. Ça glisse comme sur des roulettes. Habitué au ski sur neige, je trouve que ces modèles d’été donnent tout de même le change. Le geste est le même et la sensation de glisse est bien là même s’il ne faut pas compter sur la vitesse.
Place au tir, maintenant. Ici, pas de carabine ni de cible à 50 mètres. « Nous avons des pistolets à tir laser avec des cibles numériques sur trépied », précise Léon. Je me place sur le pas de tir, à six mètres, et écoute attentivement les dernières recommandations : aligner le guidon dans le cran de mire. Avec un pistolet aussi léger, l’exercice semble à la portée d’un enfant. Premier essai, premier échec. Je m’avance un peu, à trois mètres. C’est un succès, enfin.
Léon me propose de refaire un tour en ski, mais j’en resterai là pour cette fois-ci. Conscient des progrès à réaliser pour plus de fluidité en ski, notamment. Et participer à des petits défis entre amis, pourquoi pas.
Dans le format “compétition”, nous mettons en place un tableau où sont notés le temps de ski durant les tours et le score pour les cinq tirs à chaque passage.
Du biathlon d’été pour tous les niveaux et notamment à destination des novices, voilà une belle initiative de la part de la station de Chalmazel qui admet devoir travailler un peu mieux sa communication pour faire connaître cette nouvelle activité à petit prix.
Yann Terrat
Pratique. L’activité biathlon est ouverte à tous sans limite d’âge si ce n’est celle de la taille. Compter 10 euros pour les adultes (6 euros pour les enfants) pour une durée d’1?h?30. Dans le cadre du forfait multi-activité (voir ci-contre) il vous en coûtera 15 euros (10 euros pour les enfants), à la journée cette fois-ci. Renseignements ici ou au 04.77.24.85.09.