Une cérémonie a été rendue à la mémoire des otages et des deux résistants villefranchois tombés, suite aux évènements du dimanche 20 août 1944.
Lors de ce rassemblement, Alexandra Surre, première adjointe, a retracé ces évènements de 1944. « Il y a 80 ans, jour pour jour, le dimanche 20 août 1944, une colonne allemande provenant de Moulins se rend en renfort à la caserne de Montluçon. Les résistants villefranchois, mal informés, attendent l’armée américaine, avaient pavoisé le monument aux morts et s’étaient regroupés au carrefour principal de la commune et devant la mairie avec armes et brassards FTP. »
À la vue des véhicules de l’armée allemande, c’est la panique, le jeune Marcel Chambenoit prend peur et part en courant derrière l’école à travers champ. Il sera la cible d’une mitrailleuse allemande postée route de Murat vers l’entrée du lotissement de la Croix-Landrault, son corps sans vie sera retrouvé le lendemain. Joseph Dupéchaud, vétéran, mutilé de la grande guerre, est pris l’arme à la main, les Allemands le font prisonnier et l’embarque dans un véhicule. On apprendra, deux jours après, qu’il a été fusillé à Montluçon avec un groupe de résistants.
Des otages au caféAu café « Cluzel », les beloteurs du dimanche ainsi que d’autres hommes sont pris en otage par l’armée allemande. Si les Allemands traversent sans encombre Villefranche, ils seront libérés sinon ils seront fusillés. Heureusement la traversée se fait normalement, c’est ainsi que les 17 otages sont libérés : Arsène Alassimone, Jules Cluzel, Jean Pasquier, Alphonse Boucheron, Humbert Lafranchi, André Buvat, Léon Joanin, Paul Fontvielle, Albert Lafont, Louis Michard, Louis Bardon, Marcel Mouly, François Riotte et Armand Fargeot. En passant par Villefranche.
Le 25 août, une importante colonne allemande (200 à 300 véhicules) se replie de Montluçon à Moulins. Le 21 août, le pont du Trible ayant été dynamité, les Allemands, furieux de trouver la route barrée et d’avoir essuyé des tirs de maquisards vers Puy-Chabris, vont mitrailler les habitations sur leur trajet route de Cosne et de Murat pendant plus de trois heures. Le prêtre de l’époque, l’abbé Bardonnet, se rend à l’église et va implorer Sainte Thorette, durant le mitraillage, pour confier la population à la protection de la Sainte. Après le passage de la colonne aucun mort et blessé n’est à déplorer.