Pour Léo Joyon, l’épilogue du championnat du monde juniors 1 est proche. Il ne reste plus qu’un week-end, ce sera mi-septembre à Brioude (Haute-Loire), et si le Creusois, originaire de Saint-Hilaire-la-Plaine, n’a pas toutes les cartes en main pour décrocher le graal, il en est très proche.
Deuxième derrière l’Italien Manolo Morettini (184 points), mais à seulement 2 points, il possède le même écart sur son autre poursuivant transalpin Kevin Cristino (180 pts). « C’est simple, il faudra que je fasse mieux qu’eux ! Et si c’est le cas… » Vous complèterez la phrase de vous-même, inutile de faire un dessin ou d’être très fort en maths.
Voir cette publication sur InstagramLa dynamique est excellente puisqu’après avoir longtemps tourné autour, Léo Joyon a enfin fait résonner La Marseillaise. C’était lors de la manche précédente, au pays de Galles. « C’est top et ça me montre que j’en suis capable, en plus deux jours de suite ! Ça arrive au bon moment, c’est vraiment cool. »
Jamais classé au-delà de la neuvième place et souvent abonné aux podiums, le pilote Oxmoto a franchi un nouveau cap et débloqué quelques barrières psychologiques avec ces deux victoires :
« Je n’ai pas douté, mais je commençais à m’impatienter. Les autres n’étaient jamais bien loin, je produisais des manches consistantes, mais j’étais tout le temps sur la retenue. Je n’avais pas d’appréhension, mais ça me frustrait de ne pas pouvoir m’exprimer pleinement. »
« L’ambiance va être dingue à Brioude »Le garçon est impatient, mais forcément le changement de catégorie et de cylindrée de moto lui ont coûté un temps d’adaptation, mais il monte en puissance de manière très régulière. « On a re-réglé la moto au niveau des suspensions et ça m’a donné une marge supplémentaire dans le pilotage. La moto me convient beaucoup mieux et ça m’a mis en confiance très rapidement. Il y avait aussi un aspect psychologique et ça m’a rassuré. Je vais plus vite. Je me suis aussi beaucoup plus recentré sur moi et je me suis enlevé de la pression. »
Enduro : le Creusois Léo Joyon bien lancé au niveau mondial
Le juge de paix sera donc la piste de Brioude, dans trois semaines. « Je pense que c’est une chance de rouler en France, l’ambiance va être dingue parce que ce n’est pas arrivé chez nous depuis quatre ans. Je vais faire de mon mieux et on verra bien. Le sport de haut niveau tient à une multitude de petits détails. Je vais préparer cette manche comme d’habitude, en faisant attention au sommeil, à la récupération et à ne pas me disperser notamment avec les sollicitations extérieures. Je vais aussi encore être davantage à la reconnaissance du parcours qui se fait à pied. Je connais déjà le circuit et je ne veux pas non plus faire la course avant le jour J. »
Léo Joyon sait que c’est la marche la plus dure qui l’attend, la plus belle aussi !