La 70e édition de Terre en Fête aura lieu ce week-end à Gouzon. Organisée par les JA (le syndicat des Jeunes Agriculteurs), la manifestation devrait réunir près de 4.000 personnes.
Deux concours de labour en deux joursCette année, l’événement Terre en Fête a été jumelé avec le comice agricole de Gouzon. Samedi, les spectateurs pourront assister au concours cantonal de labour et à la présentation des animaux du comice. Le lendemain, se déroulera la finale départementale de labour qui qualifie les meilleurs au concours régional. En plus du concours, plusieurs animations seront prévues sur le site avec des démonstrations de chiens de troupeau et une exposition de matériel agricole.Photo d'illustration © Marie CollinetSamedi soir, le repas, animé par la Banda BDB, sera suivi d’un bal avec Ultrason.Enfin, si les spectateurs avaient pu assister à une démonstration de Moiss Batt Cross l’année dernière, les Tape-culs feront leur apparition cette année.Tous les ans, Terre en Fête est une date importante pour les JA de la Creuse. À Gouzon, ils seront près de 100 bénévoles mobilisés sur le week-end. « Terre en Fête permet de financer notre syndicat. On a quand même des salariés sur le département, donc ça nous permet de vivre », explique Florian Derboule, le nouveau président des JA de la Creuse.Photo d'illustration © Marie Collinet
Terre en Fête est aussi un moment privilégié pour réunir le monde agricole, mais aussi et surtout pour pouvoir échanger avec le public. Ce contact est d’autant plus important cette année, quelques mois après les manifestations agricoles. « Au début, l’opinion publique était favorable. Par la suite, les pouvoirs publics n’ont pas amélioré notre image, mais elle reste plutôt bonne, je pense », confie le président des JA. « Ce sont des événements comme ça qui permettent de redorer un peu le blason ». Sur place, le syndicat rencontre généralement des sympathisants, mais aussi quelques détracteurs. « On peut échanger, c’est important de communiquer. On sait que certains, fondamentalement, ne changeront pas d’avis. Mais on peut toujours leur expliquer ce qu’on fait et peut-être adoucir un petit peu leur point de vue », explique Florian Derboule.
Aujourd’hui, on sait faire la fête, mais on a de la mémoire, on n’oublie pas
Au-delà des échanges avec le public, la période est d’autant plus importante que les élections à la Chambre d’Agriculture auront lieu dans quelques mois. « Après la période de mobilisation, on n’a rien obtenu ou pas grand-chose. Aujourd’hui, on sait faire la fête, mais on a de la mémoire, on n’oublie pas. »
En janvier dernier, ils étaient 600 agriculteurs à manifester à Guéret.
Enfin, si l’événement parvient à réunir plusieurs milliers de personnes chaque année, c’est en grande partie grâce aux repas. Sur ce point, une attention toute particulière est également prêtée aux produits utilisés. « Tout est local et rien ne viendra de l’étranger. C’est certain », assure Florian Derboule. « On ne peut pas faire la chasse aux produits qui viennent de l’UE ou du reste du monde et les proposer aux personnes qu’on va recevoir. »
Lucas Robin-Lamotte