De nombreux véhicules ont été priés d’utiliser le chantier de la future déviation de la RN 102 pour stationner. Signe de l’engouement populaire suscité, ce dimanche, par la cérémonie annuelle célébrant le 80e anniversaire de la libération de Brioude et de sa région. Jeunes et moins jeunes se sont massés, sous un soleil généreux, devant le monument aux morts de Bard.
Des résistants tombés face à une colonne allemandeÀ l’endroit même où, il y a 80 ans, le 16 août 1944, 22 résistants ont perdu la vie face à une colonne allemande. Certains lors d’un combat, d’autres massacrés au terme de celui-ci.Des gerbes de fleurs ont été déposées devant le monument aux mortsLes élus, les associations d’anciens combattants, les autorités civiles et militaires, les porte-drapeaux, les sapeurs-pompiers et l’harmonie municipale des Enfants de Brioude étaient à l’unisson pour rendre hommage à ces combattants de la liberté, piégés par des soldats allemands à Bard.
Connaissez vous ces 4 résistants de Haute-Loire tués en 1944
Daniel Rigal, président de l’Amicale des anciens de la Résistance et du maquis et de leurs amis (AARMA) a dirigé la cérémonie, sous la présidence de Jean-Luc Vachelard, maire de Brioude.
" Ne pas oublier ces gens morts pour la France sonne comme une évidence. Les hommes sont redevenus hommes à la libération de la France. Sans eux, nous ne serions pas là aujourd’hui "
Reconnaissance éternelleNe pas sombrer dans l’oubli, 80 ans après, c’est le point sur lequel a voulu insister le député de la Haute-Loire, Jean-Pierre Vigier :
Cette mémoire ne peut disparaître, c’est un héritage qui nous oblige… La Haute-Loire, Brioude et le Brivadois garderont à jamais le souvenir de ces hommes morts pour notre liberté
Une notion quelque peu chahutée par les évènements ayant lieu à l’est de l’Europe et par la menace terroriste toujours prégnante. : " La paix est un bien précieux mais elle n’est jamais acquise ", a souligné Jean-Pierre Vigier. Le sous-préfet de Haute-Loire, Emmanuel Fevre, a quant à lui mis en avant la bravoure et la détermination des maquisards :
" Ils étaient agriculteurs, ouvriers ou étudiants, des gens ordinaires qui ont accompli des actes extraordinaires."
Au total, 48 français, résistants et civils, sont morts au combat entre juin et août 1944, pour la libération de Brioude et de sa région. Leurs noms ont été égrainés, un à un, accompagnés d’un vibrant " mort pour la France ". Une gerbe de fleurs a été déposée au pied du monument aux morts par les différents représentants. Pour ne pas oublier…
Jérémy Virot