C’est une opportunité qu’elle ne pouvait pas manquer. À 41 ans, Anne-Solène Vey va connaître dans quelques jours ses deuxièmes Jeux paralympiques. Après Rio 2016, la kiné qui officie au Puy, rejoindra vendredi 23 août la capitale pour s’occuper des athlètes de la délégation française pour trois semaines.
Pour toutes les disciplines« Nous arrivons quelques jours avant le coup d’envoi des Jeux pour être auprès d’eux avant le début des compétitions », précise la kiné qui a toujours baigné dans le monde du sport adapté. Un amour pour ces disciplines apparues très tôt. « Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours été attirée par ça. Déjà quand j’étais étudiante, je voulais déjà m’occuper des athlètes paralympiques », se souvient Anne-Solène Vey. En 2010, elle rejoint ainsi la Fédération française de kayak paralympique et sera aux petits soins des kayakistes lors des JO de Rio 2016, partageant leur quotidien en plein cœur du village olympique… Une période dont elle garde des souvenirs marquants. Après plusieurs années au sein de la Fédération, elle décide de prendre du recul en 2019. « J’avais un peu fait le tour », reconnaît Anne-Solène Vey. Après avoir donné naissance à son troisième enfant, Émilien, elle s’est intéressée au paratriathlon.
« Je voudrais voir du kayak, car je suis encore proche de la discipline »
Pour cette olympiade, c’est avec une nouvelle casquette qu’elle interviendra : celle de kiné au CPSF (Comité paralympique et sportif français). Ce changement a pour conséquences d’ouvrir son champ d’intervention à toutes les disciplines. « On sera là pour apporter du soutien aux kinés fédéraux, précise Anne-Solène Vey. On pourra, par exemple, les aider avec les sports collectifs lorsque les joueurs rentreront au village olympique après un match. »Une opportunité de vivre ses deuxièmes Jeux, arrivée au gré de rencontres. « C’est au détour d’une conversation lors d’une classification de kayak que le CPSF m’a proposé le poste. J’ai tout de suite accepté ». Un accord immédiat qui la prive pourtant d’une autre expérience qu’elle attendait avec impatience. Avec son mari, David, elle devait s’envoler pour le Kilimandjaro lors de l’expédition Kili Hand’icare, qui a pour objectif de faire grimper le plus haut sommet d’Afrique à un jeune en situation de handicap avant de s’élancer en parapente (lire notre édition du samedi 17 août). L’opportunité de vivre les Jeux paralympiques de l’intérieur était trop belle pour refuser, même si le projet lui tenait à cœur. « Gauthier, le garçon qui va gravir le sommet, est une personne que j’ai connue durant mes années au sein de la fédération de kayak ».Dans moins d’une semaine, Anne-Solène Vey va donc rejoindre la capitale et le village olympique en espérant vivre les mêmes émotions qu’à Rio, mais à domicile. « Je préfère ne pas avoir d’attentes pour être sûre de ne pas être déçue, mais je pense que ça va être chouette », sourit la kiné qui ne connaît pas encore son programme qui s’annonce chargé. Elle espère pouvoir assister à la cérémonie d’ouverture et aussi à quelques épreuves. « Je voudrais voir du kayak, car je suis encore proche de la discipline et de certains athlètes. Il y a aussi le paratriathlon auquel j’aimerais assister. »
Guillaume Chorin