ll y a eu du mouvement au sein du paquet d’avants de l’ASM à l’intersaison. En particulier sur la gauche de sa mêlée. Daniel Bibi Biziwu et Giorgi Beria ont fait leurs bagages, respectivement pour Pau et Perpignan. Tandis que Giorgi Akhaladze et Sacha Lotrian ont débarqué au pied des volcans. Le premier en provenance de Béziers, le second de Perpignan.
Les Clermontois ont-ils gagné au change ? On se gardera bien de se prononcer avant même le coup d’envoi de cet exercice 2024-2025 mais le recrutement de Sacha Lotrian a tout l’air d’être un joli coup réalisé par les Asémistes. Car, du haut de ses 24 printemps, le désormais ex-Catalan possède une belle carte de visite et a déjà disputé plus de 100 matchs (103 pour être exact) chez les professionnels sous les couleurs de l’USAP, son club formateur.
Sacha Lotrian ne s’en cache pas, le quitter a été loin d’être facile. "Il y a eu beaucoup de réflexion de ma part et de ma famille. Je suis né à Perpignan. Je suis catalan et fier de l’être. L’USAP est mon club de cœur et le restera, clame l’ancien international U20. Le quitter a été très dur pour moi. Ma famille et mes amis sont encore là-bas. Beaucoup de questions se sont posées".
"Je voulais voir ce qu’il se passe ailleurs"Malgré plusieurs approches d’autres clubs de Top 14, Sacha Lotrian a donc choisi l’option auvergnate. Pourquoi?? "Je voulais voir ce qu’il se passe ailleurs. J’estime que le rugby est une source où il faut beaucoup apprendre. Je me dis que Clermont est une très bonne école. De jour en jour, j’apprends", rétorque le gaucher, séduit par les premiers contacts noués avec le clan asémiste la saison dernière au moment des négociations.Sacha Lotrian à l'entraînemenent de l'ASM (Photo : Nicolas Calvet).
"J’ai discuté avec Christophe (Urios) et Didier Retière. On a bien matché. Ça a aussi pesé dans ma décision même si j’adorais Franck (Azéma, le manager de l’USAP), qui est un très bon manager que j’apprécie beaucoup", précise le pilier qui promet de "porter haut et fort, comme il le faut, les couleurs de l’Auvergne".
Les Bleus dans un coin de la têteCelles-ci pourraient l’aider à se rapprocher encore un petit peu plus des portes du XV de France. "Quand tu es joueur de rugby et que tu veux sortir la meilleure version de toi-même, tu y penses forcément (à l’équipe de France), reconnaît-il. Je suis aussi là pour ça. Si j’ai l’occasion d’avoir une sélection en équipe de France, je la prendrai avec grand plaisir. Bien sûr que ça a joué (dans sa réflexion pour venir à l’ASM). Mais ça ne veut pas dire que je ne l’aurais pas eue à l’USAP".
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Vous l’avez remarqué, pas question pour le pilier de froisser son club de coeur, qu’il ne va d’ailleurs pas tarder à retrouver sur les pelouses de Top 14. Inutile de lui préciser la date de ses retrouvailles avec les Sang et Or. Sacha Lotrian est déjà au courant, c’est sans doute ce qu’il a checké en premier au moment de la sortie du calendrier.
USAP-ASM lors de la J4 ? "Je l'attends impatiemment""J’ai regardé oui (sourire). C’est le quatrième match de Top 14 (28 septembre). Je l’attends impatiemment (rires). C’est normal quand tu es catalan et que tu changes de club. Je sais qu’ils vont m’attendre au tournant là-bas. Je les connais", sourit le néo-Clermontois, qui s’habitue petit à petit à sa nouvelle vie au pied des volcans, loin de la mer Méditerranée.
"J’ai goûté deux, trois restos pas mal. J’ai aussi eu l’occasion de goûter la truffade. C’est très bon mais nos spécialités catalanes sont meilleures", se marre le pilier, chambreur et... un poil chauvin.
Nicolas Calvet
