Mérinchal. Le flambé papillonne sur les Hautes Combrailles. Quand on parle de flambées en Hautes Combrailles, c’est encore souvent pour évoquer les couleurs chatoyantes qui léchaient les pierres des cheminées pendant les fascinantes veillées réchauffant d’histoires les interminables soirées d’hiver.
Des ailes enflamméesLes flammes sont donc le point commun avec le papillon thermophile « flambé » très présent au sud de l’Hexagone. J’en ai aperçu un pour la première fois par ici, l’autre jour, qui swinguait comme un cerf-volant au-dessus d’un bouquet de fleurs arborant sa gamme de couleurs préférées rose-pourpre-bleu. J’ai couru chercher mon appareil photo pour mémoriser l’événement.
Posé en position d’éventail et insensible à ma présence, ce papillon aux ailes antérieures flambées de noir sur fond clair, qui entre dans le club privé des plus grands spécimens de jour de l’Hexagone, a tranquillement continué à se régaler de nectar en plein soleil.
Je me suis posé certaines questions sur sa présence dans ce lieu fleuri et parsemé d’arbres fruitiers dont il est très friand. A-t-il suivi le réchauffement climatique qui grimpe de plus en plus haut dans la France ? C’est possible ! Autre cas de figure, ce papillon peu farouche aurait pu être assommé par un contact avec une automobile et transporté en Hautes Combrailles avant de se réveiller. Cette seconde hypothèse tient également la route car mon flambé n’avait plus qu’une aile postérieure. Certains ne manqueront pas de dire que je n’ai vu que les trois quarts d’un flambé. Ce qui est exact mais ça valait vraiment le coup d’œil tant il est dessiné comme une œuvre d’art.
