CHÉNÉRAILLES. Patrimoine : Notre Dame de la forêt. Autrefois, lors de la seconde quinzaine d’août, une procession partait en direction du lieu-dit La Chapelle situé à Chénérailles route de Lavaveix-les-Mines.
Celle-ci n’avait d’autre sens que de célébrer la Saint-Barthélemy de la Place (fondateur de l'église éponyme) et la fête Notre-Dame. L’effigie de la Vierge était portée depuis l’église, puis posée entre deux piliers de granit cimentés encore visibles de nos jours.
En ce qui concerne ces éléments du patrimoine et pour bien resituer les choses, il convient de préciser que la chapelle vouée à Notre-Dame de la forêt est une construction qui s’élève sur un point culminant à 540 mères tout près du château d’eau, dans un parc ayant appartenu à la famille Larchet qui en fit don à la commune. Cet endroit arboré de tilleuls et de quelques grands sapins servait ponctuellement de halte aux gens du voyage qui trouvaient également ici de l’herbe pour les chevaux tirant les roulottes.
L’ancien lieu de procession dominant la cité se tenait, lui, en face, de l’autre côté de la route, sur une butte rocheuse coiffée à l’époque d’un énorme tilleul abritant sous ses frondaisons un calvaire (croix de granit sur socle) maintenu en état de nos jours.
Lors de la procession, il était demandé à la Bonne Dame de protéger Chénérailles grâce à sa forêt de cent hectares susceptible de détourner le cours des orages.
Mais le lieu-dit La Chapelle était aussi un site où l’on faisait parler la poudre, au soir de la fête patronale du premier dimanche de septembre. Une retraite aux flambeaux guidait fanfares et spectateurs jusqu’au pied de la butte d’où était tiré le feu d’artifice par les employés communaux, sous couvert d’un spécialiste du genre. Sans véritablement de recul pour le public massé le long de la route, c’est probablement pour raisons de sécurité que l’on déplaça le champ de tir sur un terrain situé à quelques centaines de mètres.
Tout ceci se passait au cours des années 1960 dont il est parfois intéressant d’évoquer l’histoire.
