Il a vécu un rêve éveillé. Dans la nuit chaude parisienne, l’Issoirien a peut-être dû se pincer pour croire ce qu’il vivait. Dans notre édition du 31 mai, le trentenaire, tiré au sort pour participer aux 10 kilomètres du Marathon pour tous à Paris, retraçait son parcours et annonçait ses objectifs. Une semaine après la course, Sylvain Ducher nous raconte ce qu’il a vécu.
Une ambiance de folie"Je suis partie à 23?h?40, dans le deuxième sas le plus rapide. Il faisait encore très chaud, la canicule et le fait de courir après minuit rajoutent de la difficulté", raconte l’homme de 31 ans. Préparé depuis longtemps à l’événement et habitué aux marathons, Sylvain Ducher avait rarement vu une telle ambiance.
C’était comparable au marathon de Londres ou de New York. Je n’en revenais pas ! Le départ et l’arrivée c’était une véritable marrée de spectateurs qui nous encourageaient
, se souvient-il.
Après avoir travaillé deux ans à Paris, celui qui a maintenant posé ses valises à Lyon, a pu retrouver des amis sur place. Ses parents sont également montés à la capitale pour l’occasion, tout était réuni pour vivre un beau moment.
D’un point de vue sportif, la deuxième partie de course a été un peu délicate. "Les premiers 5 kilomètres ça s’était très bien passé. Je les ai bouclés en 19 minutes, c’était sur les bases que j’avais prévues. La deuxième partie j’ai commencé à avoir des crampes, j’étais déshydraté. Finalement j’ai terminé les 10 kilomètres en un peu plus de 46 minutes. "Un temps presque anecdotique pour Sylvain qui a surtout profité de la beauté du parcours. "On est passé devant le Louvre. L’arrivée était aux Invalides devant le mythique Pont Alexandre III. Il y avait des jeux de lumières, c’était magnifique."
En pleine effort, Sylvain Ducher arrive à la moitié de la course
Un moment de partageUne fois arrivé, les émotions se mélangent pour le trentenaire. Entre la satisfaction d’avoir terminé, la joie d’avoir pu participer à l’événement, c’est aussi une certaine pression qui retombe. "Il y avait beaucoup d’émotions. C’est qu’une fois dans une vie?! J’ai parlé avec plusieurs personnes. 110 nationalités qui se réunissent pour courir ensemble, c’est un moment d’échanges possible grâce au sport?!", s’exclame-t-il. La course terminée, Sylvain Ducher poursuit sa parenthèse parisienne. "Je suis allée voir la vasque après la course. Le matin j’avais déjà pu voir le marathon masculin passer dans les rues de Paris."
Une semaine après la course, le trentenaire a du mal à redescendre de son nuage, il a même déjà trouvé d’autres objectifs pour essayer de ne pas tomber dans la JOstalgie. "Si on n’a rien en ligne de mire c’est difficile?! J’envisage de faire le marathon de Chicago en octobre 2025", annonce l’ancien licencié de l’USI boxe. Dans un coin de la tête, Sylvain garde aussi l’idée de compléter les six marathons majeurs. Sans compter Chicago, il lui resterait plus que celui de Tokyo et de Boston à courir. Pour le moment place à au repos, car depuis l’annonce du Marathon pour tous, l’Issoirien n’a presque pas levé le pied en enchaînant les entraînements. Une pause bien méritée après avoir vécu la course d’une vie.
Gustave Pinard
5.575 : C’est le nombre de kilomètres parcouru par Sylvain Ducher depuis le début de sa préparation (3 ans) pour les 10 kilomètres du Marathon pour tous. Pour donner un ordre d’idée c’est approximativement l’équivalent de 132 marathons. Si on se réfère à une carte, c’est comparable à la distance qui sépare Paris de Boston aux États-Unis (5.528 kilomètres).
