Tout en discrétion, Stéphane Ducarrouge a tissé sa toile le long des rues montluçonnaises. En huit années d’exercice, ce professionnel de la photo s’est imposé dans l’univers du graphisme et de la photographie.
Exposition, affiches d'événements, vitrines créatives...Ses portraits de métiers en tension sont exposés tout au long de l’été à l’Espace Montluçon Jeunesse. Cette exposition, qui tente de "lutter contre les préjugés", est l’occasion pour lui de se révéler sous un nouveau jour. Et pourquoi pas de créer des vocations, à deux pas du LEM, là où quelques années plus tôt "les enseignants m’ont ouvert les yeux sur mon envie de travailler dans les arts visuels", se remémore le fondateur de Boréalis Communication.
Une belle reconnaissance pour l’artiste qui "travaille déjà beaucoup avec Montluçon et ses alentours". Ses mains sont celles qui se cachent derrière les affiches de nombreux événements locaux et les vitrines créatives de la rue Grande, "une véritable carte blanche commandée par le MuPop".
Certains auront peut-être reconnu cette signature colorée, identifiable à des graphismes aériens, "même si je n’ai pas de style en particulier, dans la mesure où je m’adapte à la clientèle", estime le graphiste. Derrière cette pudeur, une minutie chirurgicale se retrouve dans ses réalisations "toujours réfléchies avec attention".
"L’image sous toutes ses déclinaisons"Un regard tout en réserve qui ne l’empêche pas de préférer être dans le feu de l’action : "À vrai dire, la pression débride ma créativité", sourit le professionnel de l’image. Par exemple, "lorsque j’immortalise des mariages, il faut être prêt à saisir tous les instants". Accro à l’adrénaline, son activité lui permet d’être polyvalent.
"Ce qui me plaît, c’est l’image sous toutes ses déclinaisons. Je propose un large éventail de services : photo, graphisme, vidéo, de la prise de vue aérienne au montage…"
"J’avais besoin d’être libre"Face à ce dilemme, Stéphane Ducarrouge fonde Boréalis Communication le 1er février 2016, "le jour qui a changé ma vie", s’émeut encore le graphiste. "Le statut de freelance, apporte des défis supplémentaires", consent le directeur de l’agence de communication. "Mais j’avais besoin d’être libre".
Un projet lancé la tête dans les nuages… Et vers les aurores boréales puisque "le nom Boréalis vient d’un rêve, celui de photographier des aurores boréales". Un nom poétique, qui suggère un imaginaire encore en suspens.
Ce Montluçonnais touche-à-tout fourmille d’idées pour mettre en valeur son territoire. Passionné de jeux vidéo, il lançait en 2022 une salle d’arcade : "Elle a bien marché mais cela devenait compliqué à gérer avec mon activité professionnelle". Un premier pas dans l’événementiel qui pourrait pousser le photographe à déployer "un univers étendu" ? "Avec un ami, on a réfléchi à proposer un festival métalleux", se prend à imaginer le communicant.
Stéphane Ducarrouge continue : "J’aimerais bien m’ouvrir à d’autres opportunités en dehors du bassin montluçonnais". Les étoiles plein les yeux mais les pieds sur terre : "Il faut trouver le temps", reconnaît-il.
Bientôt une salle d'arcade et de jeux vidéo à Montluçon (Allier)
Céline Deveau
