Après Solange Berlier, la Maison de Mandrin accueille un nouvel artiste : Tristan Alexandre. Du mardi 13 août au vendredi 13 septembre, la galerie d’art municipale offre ses murs à sa collection Les Poèmes bleus.
Exposer à Brioude constitue un véritable retour aux sources pour l’artiste cournonnais. « C’est la terre natale de mon grand-père, révèle Tristan Alexandre. Ça me fait vraiment plaisir d’exposer dans cette ville, où j’ai déjà pu passer quelques fois. » Sentiment partagé par Cyrille Sarrias, adjoint aux Affaires culturelle à la mairie de Brioude : "C’est toujours un plaisir d’accueillir des artistes locaux."
Tristan Alexandre dessine à l'encre à aquarelle, sur papier.
Pour comprendre la série de tableaux Les Poèmes bleus, il faut d’abord apprendre à connaître Tristan Alexandre, dont le parcours n’a rien d’habituel. Âgé de 24 ans, il était encore voilà peu de temps ingénieur en écoconception.
Je voulais être ingénieur depuis mes sept ans pour changer le monde. Mais je me suis finalement rendu compte que ce n’était pas possible à cause des barrières culturelles.
Il s’est alors tourné vers la peinture parce que "le meilleur moyen de faire tomber les barrières culturelles n’est autre que la culture elle-même". Depuis ses débuts, les œuvres de Tristan Alexandre transmettent ainsi un message. Et cette collection commencée voilà plus d’un an et demi n’y déroge pas.
Plus de 60 ans tableaux de Tristan Alexandre sont exposés à la Maison de Mandrin, à Brioude
"L’objectif de cette collection est d’imaginer comment recomposer le monde", indique le jeune artiste, qui propose régulièrement des ateliers sur le thème "Redessiner un monde meilleur". Le choix du bleu prend tout son sens parce que cette couleur renvoie justement au rêve et à l’imaginaire, autant que le rouge représente la passion.
Du bleu et des poèmesContrairement à d’autres artistes, il n’a toutefois pas fait le choix de dessiner la nature pour représenter cette réflexion sur l’environnement, mais plutôt la ville à l’aide de formes géométriques et arrondies. "C’est le meilleur moyen de représenter la ville, qui est, selon moi, le cœur du problème parce que les arbres ne causent pas de dommage sur l’environnement", précise Tristan Alexandre, qui peint essentiellement sur papier avec de l’encre à aquarelle.
Le bleu représente, selon Tristan Alexandre, l'imaginaire et le rêve
Il considère d’ailleurs ces formes géométriques comme une forme à part entière de poésie. Mais si la collection s’appelle Les Poèmes bleus, c’est bien parce que des poèmes se cachent sous l’encre à aquarelle bleue. Pour les voir, il ne faut surtout pas hésiter à s’approcher au plus près de la soixantaine de tableaux exposés dans la Maison de Mandrin. "Sur certaines œuvres, ils sont très lisibles, mais dans la plupart, ils se mélangent autour des formes géométriques. Il faut alors utiliser un code pour les lire", indique l’artiste récompensé en 2023 pour ces travaux, par le prix Jeune Talent des salons d’art NAE (Nice art expo).
Les Fleurs disloquées
Tristan Alexandre expose à la Maison de Mandrin une toute nouvelle série : Les Fleurs disloquées.Preuve de son attrait pour Brioude, Tristan Alexandre présente également à la Maison de Mandrin pour la première fois sa collection multicolore Les Fleurs disloquées. "C’est la suite de la réflexion : en dessinant de grandes fleurs qui se lèvent au-dessus d’un semblant de ville, je montre comment la société humaine peut être un terreau fertile", informe le jeune artiste.
Timothé Soulié