Pour sa 41e édition, le fameux championnat d’Europe de boules carrées a pulvérisé son record de participation, avec 221 équipes inscrites en doublettes.
René Pélissier, à la tête de la Petite boule montagnarde, est un président heureux. Car ce samedi 10 août il a accueilli 221 équipes pour disputer le désormais traditionnel championnat d’Europe de boules carrées, en doublettes, sur 109 terrains tracés pour l’occasion. « Un record absolu » depuis la création de la manifestation en 1982. Preuve que le rendez-vous pierrefortais du deuxième samedi du mois d’août est devenu un événement incontournable, tant pour les habitants que pour les nombreux aficionados des départements voisins. À l’image de Daniel, le doyen de la compétition, qui ne se fait pas prier pour venir, chaque année, depuis 33 ans, de Clermont-Ferrand, se frotter aux meilleurs de la discipline. « Je viens pour l’ambiance, pour les copains. J’ai amené certaines années jusqu’à 43 participants », affirmait-il fièrement.
Et il n’est pas le seul à apprécier la convivialité de ce championnat d’Europe que René Pélissier a lancé il y a quarante-deux ans, calqué sur le modèle du championnat du monde de Cagnes-sur-Mer, organisé chaque avant-dernier week-end d’août, à l’initiative du Cercle des Amis du Haut-de-Cagnes, avec qui il entretient des liens d’amitié très forts. Mais en 1982, lors de la première édition pierrefortaise, avec une petite vingtaine d’équipes inscrites, il ne se doutait pas que la manifestation, exclusivement organisée sur la place de la Fontaine, prendrait une telle ampleur. Aujourd’hui, elle se tient dans tous les coins et recoins du bourg.
Un site idéalIl faut dire qu’avec ses petites rues étroites pentues, critère majeur de la compétition, Pierrefort se prête particulièrement à ce jeu. Pour autant, on n’y joue pas n’importe comment. Chaque doublette est dotée de six boules carrées, fournies par les organisateurs?; les manches se jouent en 13 points, sur un terrain « homologué » de 8 mètres sur 2 et les joueurs doivent lancer leur cube en bois de 6 à 7 centimètres de côté le plus près possible du cochonnet. À l’issue de 8 ou 9 tours, qui devraient durer jusqu’à 2 heures du matin, la grande finale opposera les meilleurs. Le matin, une quarantaine de joueurs se sont affrontés à la boule auvergnate, un jeu né à Moissat dans le Puy-de-Dôme, qui se pratiquait à la sortie de la messe avec une boule en bois couverte de clous et qu’a adaptée René Pélissier.
Isabelle Barnérias
