Le relais 4x400 m féminin lance ses Jeux, ce vendredi matin (10h40), lors des séries. Avec l’Auvergnate Marjorie Veyssière, membre depuis deux ans du collectif bleu composé de sept athlètes.
Ils étaient quinze sur la ligne de départ de l’équipe de France Olympique. Il n’en reste plus qu’une en lice. La Cantalienne Marjorie Veyssière referme en effet le bal des athlètes auvergnats sélectionnés pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Membre du collectif féminin du relais 4x400 m, la Clermontoise finit donc de ronger son frein.
On attend les Bleues, ce vendredi matin (10?h?40), pour les séries. Un collectif comprenant sept athlètes, mais l’annonce de la composition définitive du relais tricolore tombera seulement dans la matinée de ce vendredi. Elles sont sept pour quatre places, en sachant que l’équipe qui disputera le premier tour ne sera pas obligatoirement celle qui, en cas de qualification, prendra le départ de la finale.
Pas en terrain inconnuAvec Amandine Brossier, Diana Iscaye, Alexe Déau, Sounkamba Sylla ainsi que Louise Maraval et Shana Grebo, les deux spécialistes du 400 m haies sur la liste, Marjorie Veyssière ne part pas en terrain inconnu. La Cantalienne évolue depuis deux ans avec ses coéquipières, une alchimie s’est créée au fil des stages, des rassemblements et des compétitions comme les derniers mondiaux de relais aux Bahamas ou les championnats d’Europe à Rome.
Actrice d'un évènement uniqueEtre pleinement actrice de cette aventure unique dans une carrière À 28 ans, la spécialiste du 400 m atteint un premier rêve qui lui semblait improbable quand elle a commencé l’athlétisme. Mais disputer les Jeux Olympiques dans son propre pays ne peut pas lui suffire. Elle veut vivre pleinement l’évènement, ressentir la ferveur du Stade de France, être actrice de cette aventure unique dans une carrière.
Pour cela, elle a pris une disponibilité professionnelle afin de se préparer au mieux et se donner un maximum de chances de gagner sa place. Ce qu’elle vit depuis un an lui donne pleinement raison. La charge mentale et la fatigue des doubles journées, la course effrénée pour essayer de tout concilier sans y parvenir naturellement.
En Auvergne, elle travaille avec plus de fraîcheur et de disponibilité avec son entraîneur Jean-François Pontier. Et le chrono tombe aussi avec un record personnel descendu à 52’’13, le 16 mai dernier, à Montreuil, avant de décrocher une médaille de bronze aux derniers championnats de France à Angers.
Mission pas simple, mais pas impossibleLa poursuite de son rêve olympique passe par ce premier tour où les Bleues partiront au couloir 8 dans la première série (10?h?40). La France retrouvera la Suisse, Cuba, la Belgique, la Norvège, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Espagne. Les trois premiers de chaque série et les deux meilleurs temps suivants disputeront la finale, demain (21?h?22).
Si la mission ne semble pas simple pour Marjorie Veyssière, la marche n’est pas non plus insurmontable pour le collectif tricolore. Les Américaines et les Britanniques semblent intouchables. Mais juste derrière, cela reste ouvert pour les Bleues et Marjorie Veyssière.
Jean-François Nunez
