Une personne étale des morceaux de verre coupant volontairement sur des pistes cyclables de Moulins et Avermes depuis plusieurs mois. Le maire d’Avermes veut alerter les habitants.
« Auncun blessé n’est à déplorer pour le moment, mais on craint que ça finisse par arriver », alerte Jean-Luc Albouy, le maire d’Avermes. Depuis le printemps, « presque tous les matins », du verre pilé est tapissé sur toute la largeur d’une piste cyclable, sur une longueur de quelques mètres.
Des faits similaires il y a deux ansUn acte malveillant récurrent, qui fait écho à une affaire survenue fin 2021 : un « éparpilleur de verre », comme nous l’avions appelé, sévissait. Même méthode, mêmes endroits, c’est-à-dire le long de l’avenue des Isles, à Avermes, vers le parc des expositions et devant les établissements Chassin, mais aussi à Moulins au niveau du skatepark.
À l’époque, une personne avait fini par être surprise en train de commettre sa malveillance. Elle avait été interpellée, mais les poursuites avaient été classées sans suite : il s’agit d’une personne atteinte d’un trouble mental médicalement constaté. Son discernement aurait été aboli.Après ces événements, durant deux ans, on ne trouvait plus de verre sur les pistes cyclables et pédestres de Moulins et Avermes. Jusqu’à ces derniers mois. « L’éparpilleur » de 2021 aurait recommencé ? Ou bien le coupable serait quelqu’un d’autre, inspiré par le premier ?Jean-Luc Albouy et son équipe sont fatigués de cette mésaventure. Photo Séverine Trémodeux
Jean-Luc Albouy ne veut pas s’avancer, mais il est excédé. « Ça devient très dangereux, on reçoit des appels presque tous les matins, pour nous signaler un nouveau tapis de débris de verre ». Des habitants glissent dessus, les pneus de leurs vélos crèvent, leurs chiens risquent de se blesser.
Pour nettoyer et sécuriser la voie, la municipalité d’Avermes, engage des frais, « environ 1.500 euros par mois, entre les coûts de personnel et d’essence pour la balayeuse ». La Ville de Moulins a déposé plainte, le maire d’Avermes aussi « au moins une fois par semaine, ce qui prend un certain temps à chaque fois ». En attendant que les institutions résolvent cette situation, Jean-Luc Albouy tient à alerter et inciter la population à prendre ses précautions sur les voies cyclables.
Emeric Enaud
