Lundi 19 août prochain, une visite guidée et historique d’Olliergues est proposée par la Maison du tourisme. La guide, Cassandre Massa, s’est plongée dans les archives pour interpréter au mieux le patrimoine historique du village, de l’antiquité romaine aux usines Villadères.
Un patrimoine mis en valeur par la municipalité à travers son plan Olliergues 2030, projet qui a notamment permis la création de l’espace Gouttefangeas, depuis lequel on peut admirer le village, ainsi que des photos historiques du début du XXe siècle.
Place de la fontaine à Olliergues.
Seigneurs et bourgeoisL’histoire d’Olliergues débute à la période gauloise, avec sa fondation par un certain Ollius au IIe siècle de notre ère. Le nom du village est d’ailleurs l’un des derniers vestiges de ce passé antique, puisque la plupart de ses traces ont disparu.
La "vraie histoire" de la commune commence plus tard, au XIIIe siècle, quand lui est octroyée une charte de franchise, impliquant l’élection de consuls par les habitants du bourg (les bourgeois). Une démocratie primitive accordée par le seigneur pour attirer de nouveaux habitants sur son territoire.
Malgré cette liberté, les familles seigneuriales de Meymont, de la Tour et de Godeffroy de Bouillon se sont succédées pour contrôler Olliergues.
On retrouve la trace de leur passage avec le château ainsi que l’église Notre-Dame, qui, avant de devenir l’église paroissiale en 1842, fut une église castrale, c’est-à-dire pour le service du château.
Si celui-ci a un peu perdu de sa magnificence, qu’il n’a d’ailleurs "peut-être jamais eu" selon Cassandre Massa, le bourg est quant à lui tout à fait charmant.
Un bourg d’artisansIl faut dire qu’Olliergues a longtemps été un village d’artisans et de négociants, qui se faisaient construire de belles maisons. La "maison du marchand" est la première à avoir été classée aux monuments historiques en 1977, avec le pont médiéval. Son rez-de-chaussée en pierre de taille et ses étages en colombage ne manquent pas d’attirer l’attention.
Le quartier du pavé, lui aussi, est plein d’histoires. D’abord, celle de ses pavés, que la municipalité ne put s’offrir en 1780 qu’au prix de la vente des bois communaux, ce que rappelle la pomme de pin ornant la fontaine du centre. Celle aussi d’une croix de chemin à deux faces plantée rue du pavé, et qui aurait été volée par les habitants à la commune voisine de Marat.
Les visiteurs pourront découvrir encore de nombreuses anecdotes. Une visite de Châteldon est également proposée lundi 12 août.
Roman Routault