La famille d'un jeune Français tué en 1985 en Italie par le "monstre de Florence" souhaite faire exhumer son corps, à la recherche de traces ADN pouvant aider à identifier qui a tué de jeunes couples dans les années 70 et 80, a-t-on appris ce mardi 6 août.
Plus d'un demi-siècle après les premiers meurtres, de nombreux doutes subsistent encore concernant l'identité du ou des meurtriers, une question relancée par la récente découverte d'un expert italien. Il a récemment examiné des traces d'ADN sur une balle de carabine Winchester 22 long rifle retrouvée en 2015 dans le coussin de deux Français, Nadine Mauriot et Jean-Michel Kraveichvili, abattus dans leur tente de camping en Toscane en 1985. Or le même ADN que celui trouvé sur la balle avait été prélevé dans le meurtre de deux jeunes Allemands en 1983 et d'un couple d'Italiens, en 1984.
Six couples tués"J'attends le feu vert du frère et de la sœur de Jean-Michel, l'idée, c'est de demander l'exhumation (de son corps) en France", à Audincourt, dans le Doubs, où il a été enterré, a déclaré l'avocat italien de la famille, Vieri Adriani, à La Repubblica. Il s'agirait d'exhumer le corps "en présence de notre consultant qui a identifié la trace d'ADN inconnue, avec la participation d'un généticien, en filmant toutes les opérations pour garantir une approche scientifique", ajoute l'avocat. Pour ce faire, il a appelé à recueillir des dons, "l'objectif étant d'arriver à 7.000-8.000 euros" pour couvrir les frais.
Le ou les "monstre(s) de Florence" ont terrorisé le chef-lieu de la Toscane et sa campagne entre 1974 et 1985 en assassinant 14 personnes, dont six couples, la plupart dans leurs voitures, pendant ou juste après un rapport sexuel. Un autre double meurtre, commis en 1968, est parfois également associé au tueur par les médias italiens.
Avec AFP