La soirée de lundi n'a pas changé le ton des premiers jours et la matinée de mardi n'a pas vraiment rassuré avec des qualifications certes, mais rien de probant en dehors d'Agathe Guillemot sur le 1.500 m. Les Bleus de l'équipe de France d'athlétisme éprouvent des difficultés sur le mauve de la piste du Stade de France.
Le contexte européen avait fait naître certains espoirs, mais il faut bien avouer que le contexte des Jeux olympiques met la barre nettement plus haut et pas d'un ou deux crans. Dans une discipline éminemment mondiale, où du 100 m au marathon en passant par les sauts et les lancers, la terre entière se retrouve en France, les Bleus tentent d'exister.
Prédictions alarmantesAvec le forfait de Mayer, des prétendants en-dessous des attentes comme sur le 3.000 m steeple ou Collet à la perche, une concurrence mondiale très relevée, les prédictions sont alarmantes pour les Bleus. Certains annoncent déjà un zéro pointé en termes de médailles. D'autres que les finalistes se compteront sur les doigts des deux mains.
Rénelle Lamote, brillante 5e de la finale du 800 m féminin, Yann Chaussinand, 8e de la finale du marteau après un premier essai intéressant mais finalement refusé après visionnage au microscope électronique, sont les rares à résister. Même Mélina Robert-Michon, la porte-drapeau, n'a pas réussi à rivaliser dans la finale du disque terminée à la 12e place.
Qui attendre alors ? Sasha Zhoya sur le 110 m haies, Alice Finot sur le 3.000 m steeple, Gabriel Tual sur le 800 m, Cyréna Samba-Mayela au 100 m haies, Louise Maraval sur le 400 m haies, Auriana Lazraq-Khlass, les relais... Il faudra obligatoirement que ces leaders assument leur statut et aussi que certains qui n'étaient pas attendus émergent aussi.