Quel était ce liquide d'une couleur bleutée, tirant vers le violet, qui s'est déversé dans la Jordanne, à Aurillac, dans l'après-midi du vendredi 2 août ? "Des analyses et investigations complémentaires se poursuivent afin de déterminer l'origine de cette pollution", communique la préfecture du Cantal, trois jours après cet épisode. Selon nos informations, les échantillons d'eau prélevés par l'Office français de la biodiversité ont été envoyés au laboratoire aurillacois Terana.
Le dimanche 4 août, une benne entière de poissons morts a été remplie par une trentaine de bénévoles (assistés de sapeurs-pompiers) de l'AAPPMA, association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique, et de la Fédération départementale de pêche. Ces deux associations comptent déposer plainte. "Nous pensons que c’est lié à une activité économique", avait alors indiqué Laurent Decadi, président de l'AAPPMA aurillacoise.
Le lundi 5 août, la préfecture du Cantal a publié un nouveau point de situation : "Des observations réalisées à plusieurs reprises ce week-end, ainsi que ce jour, par l’Office français de la biodiversité, confirment en outre une présence de poissons sans mortalité sur ce site. [...] Si la mortalité piscicole a été très forte sur la Jordanne vendredi après-midi, aucune mortalité n’a été constatée après la confluence avec la Cère. [...] L’ensemble de ces éléments semble confirmer un retour à la normale."
Baignade interdite. Par principe de précaution, le préfet du Cantal a interdit (sur la rivière Jordanne à l’aval du pont de l'avenue Georges-Pompidou et sur la rivière Cère jusqu’à l'entrée dans la retenue de Saint-Étienne-Cantalès) : la baignade, l’abreuvement des animaux, la pêche ainsi que les prélèvements à des fins d’arrosage. Les communes d'Aurillac, Arpajon-sur-Cère, Ytrac, Sansac-de-Marmiesse, Saint-Mamet-La Salvetat, Roannes-Saint-Mary et Lacapelle-Viescamp sont concernées.
Romain Blanc
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