C’est un petit guide vert incontournable. D’abord parce qu’il est gratuit (ce qui en ces temps économiques difficiles est toujours un plus) et parce qu’il met en avant 100 communes touristiques entre 2.000 et 20.000 habitants. En Corrèze, elles ne sont que deux : Uzerche et Meymac à figurer dans le guide Les 100 Plus beaux détours de France.
Faire connaître des villes moins touristiques de 2.000 à 20.000 habitantsC’est donc à Meymac que Hervé Mariton, le président de l’association qui porte ce guide publié à 180.000 exemplaires, a fait escale vendredi et samedi pour découvrir cette petite ville qu’il ne connaissait pas. « J’essaie de visiter le plus de destinations du guide et ainsi contribuer à la promotion du réseau. Il est important de faire découvrir ces détours qui sont dans des régions que l’on connaît moins », indique le président de l’association. Le but du guide : proposer aux touristes mais aussi aux locaux qui veulent passer un court séjour pas très loin de chez eux, une petite ville authentique qui « ne soit pas une destination phare mais qui a des atouts architecturaux, culturels, naturels, gastronomiques… Il faut que ce soit une ville qui ne vive pas que du tourisme», précise-t-il.
Offrir à Meymac une visibilitéC’est ainsi que Meymac a candidaté pour entrer au guide dès 1998. « Pour Meymac, être recensé dans ce guide est très intéressant, souligne le maire Philippe Brugère. Cela donne une visibilité, une attractivité parce qu’y figurer est gage de qualité. » Car toutes les communes ne sont pas retenues. Pour entrer dans le cercle fermé des 100 Plus beaux détours, la commune candidate doit répondre à un cahier des charges strict et ensuite passer, tous les quatre ans, l’audit pour conserver ou pas sa place dans le guide. À Meymac, le dernier audit, qui est réalisé par les équipes de Michelin, a eu lieu l’année dernière. Les points forts de la commune ? L’abbatiale et sa Vierge noire, le Centre d’art contemporain, la vue depuis la tour du Mont-Bessou, le PNR, des entrées de ville bien tenues, la propreté des rues…La vue depuis la tour panoramique du Mont-Bessou est soulignée comme un point fort de Meymac.
Les bons points et ce qui doit être amélioréLes points à améliorer avant le prochain audit ? « Nous devons améliorer sur notre site internet la visibilité de notra appartenance à ce réseau, nous devons aussi travailler sur les accès aux personnes à mobilité réduite notamment au centre d’art, nous n’avons pas non plus d’offre de forfait séjour… Ce sont des axes à améliorer », indique le maire qui compte aussi sur le congrès annuel du réseau pour rencontrer les autres maires des communes inscrites et ainsi partager des expériences et des pistes d’amélioration.
Des touristes qui consommentQue rapporte à la commune ce guide dont l’inscription coûte 3.800 euros par an à la collectivité ? « À la fin du guide, il y a une feuille sur laquelle les touristes doivent faire apposer sept tampons de sept détours différents pour gagner une carte, explique Philippe Brugère. Cela nous donne une idée du nombre de personnes qui passent faire tamponner le guide à l’office de tourisme et il y en a. Il y a aussi dans ce guide un questionnaire des visiteurs à retourner au réseau qui les renvoie aux communes visitées. J’en reçois entre 30 et 40 par an et c’est toujours élogieux. » Pour le maire, investir 3.800 euros dans le guide en vaut donc la chandelle : « Ce guide nous amène des touristes, il fait connaître Meymac partout en France. Les gens qui viennent consomment ici donc c’est forcément bénéfique. À Meymac, nous avons besoin d’accueillir de nouveaux habitants. Souvent les gens qui s’installent sont d’abord venus en touristes. Pour nous, ce guide est une porte d’entrée à Meymac ». Le guide Les 100 Plus beaux détours de France est gratuit. À Meymac, il est disponible à l’office de tourisme.
Estelle Bardelot
