Un homme de 22 ans a été condamné, ce lundi 5 août, par le tribunal correctionnel de Brive, pour des dégradations, de violences et de vols commis le 2 août dernier.
Des faits qui se sont déroulés au domicile de son ex-compagne, à Brive, sur qui il avait déjà commis des violences en 2023. Il avait interdiction d’entrer en contact avec elle, mais la décision de justice ne lui importait guère. « Dans ce genre d’affaire, explique Émilie Abrantes pour le parquet, l’enfant en commun est souvent la porte d’entrée pour commettre de nouvelles violences. La relation continue, car il y a l’enfant au milieu », déplore la magistrate. Le dossier du jour en sera la parfaite illustration.
Plusieurs scènes de violencesSelon la victime, mère de leur fille en commun, tout a débuté le 1er août au soir, quand l’ex-compagnon, ivre, est venu l’insulter, alors qu’elle était en train de discuter avec un autre homme, au bord de la Corrèze, à Brive. La deuxième scène a eu lieu dans le huis clos de son domicile, quand le prévenu a débarqué au milieu de la nuit dans sa chambre à coucher. A-t-il forcé la porte ou s’est-il servi d’une clé qu’il avait conservée ? L’enquête n’a pas permis d’éclaircir ce point. Mais une nouvelle dispute éclate, les insultes pleuvent. Le père de famille finit par se calmer et demander pardon. Il dormira à la maison.
Le lendemain, au réveil, une troisième dispute éclate. Des objets sont brisés dans le logement. Des jouets aussi. L’ex-compagne, en panique, prend son enfant dans ses bras. C’est alors que l’homme de 22 ans la bouscule et, par ricochet, la tête de la jeune femme percute celle de sa fille, qui percute à son tour le mur. Elle se réfugie chez la voisine pour appeler la police : son ex-conjoint est parti avec son téléphone. Il sera interpellé plus tard dans la journée.
Un mutisme qui interrogeÀ l’audience, le prévenu, s’est enfermé dans un mutisme qui interroge. « Je maintiens mes dépositions en garde à vue », s’est-il contenté de déclarer. Une déposition dans laquelle il niait la totalité des faits. « Il conteste les insultes dans le parc et les violences dans l’appartement. Il ne nie pas la dispute, mais l’explique par le fait qu’il a cassé un objet. Et il assure avoir emprunté le téléphone de la mère de sa fille », a plaidé Me Christelle Hève, peu aidée par la personnalité de son client, difficile à saisir.
Saïd M’Hadji a écopé de 12 mois de prison ferme avec maintien en détention, dont six mois issus d’une révocation de peine.
Pierre Vignaud